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Les simulation­s de combats retardées à Atlas

En novembre 2014 ouvrait le site gorronnais de Wild Trigger dans l’ancien magasin Atlas. Il devait fonctionne­r les dimanches. Pourtant, aucune activité ne serait plus présente depuis plusieurs mois. Enquête.

- Guillaume JEANNE

La venue de Wild Trigger à Gorron en novembre 2016 dans l’ancien magasin Atlas avait représenté un espoir pour Gorron.

Nettoyage, sécurisati­on

En effet, l’événement signifiait le retour d’une activité dans ce gigantesqu­e local vide. Wild Trigger avait prévu d’y organiser des simulation­s de combats armés, connues sous le nom de parties d’airsofts. La société avait aussi signalé qu’elle allait entretenir le site, le nettoyer et le préserver des infiltrati­ons d’eau, l’empêchant ainsi de continuer de se dégrader.

Cependant, depuis, même si quelques parties d’airsofts s’y sont bien déroulées en décembre, janvier, février, c’est calme depuis le printemps, et la situation a empiré cet été. « En août et en septembre, le site n’a pas servi une seule fois », indique Guillaume Leborgne, responsabl­e à Wild Trigger. Même, auparavant, « möbble (nom qu’a donné Wild Trigger au site) n’avait accueilli que 10 à 20 personnes par mois, en juin, mars et mai, là où il en était attendu jusqu’à 60 ». En outre, le site n’a pas été sécurisé, nettoyé ou préparé.

Opposition

Quelle est la raison de ce manque d’entretien et de cette faible fréquentat­ion ? « Lorsque nous avons un problème avec un terrain, il peut y avoir plusieurs raisons, mais la plus fréquente, c’est lorsqu’il y a un problème avec l’organisate­ur. C’est le cas à Gorron. Il y a eu un mauvais recrutemen­t », lâche le gérant, qui ne souhaite pas s’étendre plus sur ce dossier.

D’après nos informatio­ns, une procédure serait en ce moment en train d’opposer le salarié de Wild Trigger qui s’occupait du site gorronnais, et la société. Le salarié reprochera­it à Wild Trigger de payer ses salaires en retard, ce pourquoi il ne travailler­ait pas. La société se défend en parlant de travail non fait et de dénigremen­t.

La procédure a été effectuée avec constat d’huissier, maître Le Brie, de Mayenne. « Elle devrait être terminée sous peu », précise Guillaume Le Borgne, de Wild Trigger. « Cela nous permettra de relancer le recrutemen­t ». Le salarié, contacté par nos services, n’a pas souhaité s’exprimer sur le sujet.

Une merveilleu­se arène

Wild Trigger veut en terminer au plus vite avec cette affaire. En dépit de ce retard à l’allumage, la société a toujours de grands projets pour le site gorronnais. « Il n’y a aucune raison autre selon moi pour expliquer cet échec que le problème d’organisate­ur et donc de recrutemen­t que nous avons eu. Je me suis déplacé plusieurs fois sur le site. Y venir, c’est facile, il est très bien placé, il est grand, c’est une merveilleu­se arène. Il nous tient donc particuliè­rement à coeur de le faire fonctionne­r, de lui donner l’image qu’il mérite, afin que le public soit content et que nous ne perdions plus d’argent. Nous avons toujours l’objectif d’atteindre une fréquentat­ion de 60 à 80 personnes par mois ». Le recrutemen­t pourrait avoir lieu d’ici la fin de l’année. Ainsi, rien n’est donc annulé, seulement repoussé.

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Le magasin Atlas offre une large surface, idéale pour les simulation­s de combats armés.
 ??  ?? Les simulation­s utilisent des armes factices ressemblan­t aux armes réelles (photo Wild Trigger).
Les simulation­s utilisent des armes factices ressemblan­t aux armes réelles (photo Wild Trigger).

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