Après l’interpellation d’un ado, quatorze voitures incendiées
Dans la nuit du jeudi 5 au vendredi 6 octobre, quatorze voitures ont été incendiées sur deux sites de la ville de Flers sans faire de blessé. Il s’agirait d’une vengeance, après l’interpellation d’un adolescent l’après-midi même.
L’image de Flers risque encore de pâtir durablement des lamentables agissements perpétrés dans la soirée de jeudi à Flers. Une poignée d’individus n’ont, semble-t-il, pas supporté qu’un des leurs, un adolescent de 14 ans ait été interpellé au cours de l’après-midi du jeudi 5 octobre.
Alertés vers 23h30, jeudi soir, les sapeurs-pompiers se sont d’abord dirigés sur le premier incendie signalé, rue Richard Lenoir. À deux pas de l’hôtel de ville, huit véhicules ont été incendiés, dont sept appartenant au service de soins infirmiers et d’aides à domicile de la Mutualité Française.
Les soldats du feu n’ont pas eu beaucoup de repos. Quelques minutes après le premier incendie, un second leur a été notifié, allée des Pierres précieuses cette fois. Un passage étroit dans le quartier Saint-Michel, dans lequel « six véhicules ont pris feu ». À nouveau, deux véhicules et une douzaine de pompiers se sont rendus sur place. « Certains engins ont été redirigés », d’un feu à l’autre.
« J’ai entendu un grand bruit, une énorme explosion. » Dans le quartier, où six véhicules ont été la proie des flammes, les habitants étaient encore sous le choc, vendredi matin. « Je n’ai pas fermé l’oeil de la nuit, j’ai les jambes comme du coton. »
Aucun blessé n’est à déplorer mais la façade d’un immeuble du bailleur social, la Sagim, a été endommagée. Les sapeurspompiers de Flers ont réussi à maîtriser les flammes malgré la violence du sinistre qui aurait pu avoir des conséquences encore bien plus importantes.
Pour Yves Goasdoué, maire de Flers : « Il ne fait aucun doute que les auteurs ont balancé de l’essence et mis le feu. Les sapeurs-pompiers et les policiers ont fait un gros boulot. »
Des actes intolérables
L’élu qui s’est rendu sur place lors de ces sinistres a tenu à avoir « une pensée pour les pauvres victimes » et a prévenu, « clairement, ces actes ont eu lieu parce que la police fait son travail. Clairement une bande d’individus envoie des gamins faire ses actes pour entamer un bras de fer. Je peux vous dire que ce bras on va le casser ! »
L’élu rappelle notamment la création d’une police municipale au 1er janvier prochain et la mise en place de la vidéoprotection. « Nous disposerons d’un chef de police, de quatre policiers [dont vraisemblablement un maître-chien] et de trois ASVP ».
Vendredi, le maire s’est également rendu à Paris au ministère de l’Intérieur dans le cadre d’un autre dossier mais a pu évoquer les faits. « J’ai demandé des moyens nouveaux. »
Des habitants en colère
Dans le quartier Saint-Michel, les habitants sont las. « J’ai demandé à partir, je ne peux plus rester ici », souffle une
Enorme explosion
habitante qui a d’ailleurs signé la pétition lancée le mois dernier pour dénoncer les actes d’incivilités auxquels ils sont confrontés.