« Chacun a des savoirfaire et des compétences à partager »
Depuis plus d’un an, un réseau Point de vie locale existe sur le bassin fertois. À sa tête, David Coieffey, qui veut valoriser les compétences et les savoir-faire.
Actuellement sans emploi, après pourtant des études (environnement, Master en gestion) et un parcours professionnel riche et varié, David Coieffey, 40 ans, ne cache pas son dégoût du capitalisme « qui a détruit une partie des liens sociaux en les monétisant. Dans notre territoire, comme ailleurs, nous avons des gens qui ont des compétences et des savoir-faire, mais tout est lissé par le capitalisme ».
Aussi, partant de ce constat, ce Bagnolais d’origine, installé depuis 7 ans au Grais, a décidé voilà un peu plus d’un an de mettre sur pied un projet de réseau d’échanges de savoir-faire et de compétences avec une dimension citoyenne et sociétale. « L’idée première était de pouvoir connecter les gens entre eux et, pourquoi pas, de créer un lieu de ralliement. Le principe général du réseau étant la gratuité et l’engagement » explique David.
Fichier partagé
Sous la forme d’une association de fait, son projet a vu le jour. « Je me suis tout d’abord appuyé sur mon propre réseau avec mes proches, mes amis, puis le bouche-à-oreille a fonctionné ». À titre personnel, David Coieffey a proposé de faire partager son savoir-faire en matière de théâtre d’improvisation. « Avec une expérience d’une quinzaine d’années, j’avais monté un atelier de théâtre d’impro sur La Ferté voilà quelque temps. J’y ai rencontré Rémy Jarry, le président d’Avenir Espoir 2000. Et cette année, on a décidé de monter la pièce Le Père Noël est une ordure avec une troupe d’amateurs sur Bagnoles ».
Depuis un an, le réseau Point de vie locale a fait son chemin, avec un fichier partagé sur internet qui atteint à présent une soixantaine de membres. «À partir du moment où l’on fait une proposition, on a accès au fichier et on peut bénéficier des propositions des autres membres ».
« On recherche un informaticien »
Les activités du réseau se répartissent en trois pôles : échange de savoir-faire et de compétences ; mise à disposition de biens matériels et de matériaux ; chantiers participatifs. « Les propositions sont très variées, observe David. Un habitant de Champsecret a proposé de partager ses compétences en soudure. Une autre personne, c’était le tissage végétal. On a eu également un atelier de four à pain. Une habitante de LignièresOrgères a mis à disposition une parcelle de jardin, mais aussi une bétonnière ».
Internet est donc l’outil idéal pour mettre en lien tous ces membres, et ouvrir le réseau à d’autres internautes du secteur. « Aujourd’hui, pour que ce réseau puisse perdurer et s’enrichir, nous aurions besoin d’une personne qui aurait des compétences dans la création de sites web » confie David. L’appel est donc lancé.