Denis Duboust est décédé
Vendredi 6 octobre, Les Amis de Sainte-Anne de Champfrémont et de Multonne ont perdu l’un des leurs : Denis Duboust, décédé à 90 ans.
Avec ses deux compères Marcel Huzé (décédé en 2007) et André Hiron (décédé en 2015), Denis Duboust a entraîné au début des années soixante-dix les habitants de Champfrémont dans l’aventure de la restauration de la chapelle Sainte-Anne et l’aménagement de son site. Agriculteur campoforménien et un temps conseiller municipal, « il apportait ses idées, sa passion et ses connaissances », confie Catherine Lamour, une de ses amies.
Exposition pomologique
Lorsqu’en 1974 débutent les journées mycologiques de Champfrémont, il est un des piliers de l’exposition pomologique qui accompagne celle des champignons. Ardent défenseur du « patois » mayennais, il a également à coeur de préserver et de transmettre les termes utilisés autrefois.
Denis Duboust était un botaniste autodidacte passionné de plantes sauvages. En 1974 les Amis de Sainte-Anne (dont le président est alors André Hiron) remplacent l’exposition pomologique par une exposition botanique. Maurice Gérard vient alors les y aider. Il raconte comment Denis parcourait la campagne, les chemins et la forêt pour récolter des plantes qu’ils installaient ensuite ensemble dans des pots dans les « baraques » Campot et Multonne proches de la chapelle, pour les faire découvrir aux visiteurs. Denis était également apprécié pour ses paniers qu’il fabriquait avec une dextérité reconnue de tous.
La campanule
Il a aussi contribué à l’élaboration de l’atlas de la flore de la Mayenne réalisé par Mayenne Nature Environnement en signalant l’existence d’une campanule à feuilles rondes très rare qu’on ne trouve que dans le canton de Pré-en-Pail. Il a d’ailleurs contribué à faire instaurer des fauchages tardifs dans le but de la protéger.
À partir de 1987, il était membre du Groupement d’Intérêts Économiques des produits fermiers du pays de Pail. Et c’est Denis Duboust qui a appris aux Amis de Sainte-Anne à fabriquer les galettes de sarrasin qu’ils vendent encore aujourd’hui, uniquement à base de farine et d’eau et cuites à sec sur la galetoire.