Drogue : saisie record pour l’Ouest
Mardi 10 octobre, les gendarmes, à Désertines, entre Le Teilleul et Gorron, ont effectué une prise de 408 pieds de cannabis. Un record. Sept personnes ont été interpellées. Trois ont été jugées en comparution immédiate vendredi dernier.
Tout a commencé en avril dernier. Les gendarmes de la compagnie de Mayenne sont avertis du comportement suspect d’un couple de Désertines, originaire de Saône-et-Loire, résidant avec leur enfant, près de Mayenne, depuis un an et demi. Une enquête est alors demandée par le procureur de la République, Guirec Le Bras. Elle est menée pendant six mois, conjointement par les gendarmes d’Ernée, de Mayenne, d’Angers. Au total, plus de 100 militaires sont mobilisés, dont des membres du PSIG (Peloton de surveillance et d’Intervention de la Gendarmerie) et six équipes cynophiles.
Les investigations permettent d’identifier un réseau de sept personnes en tout dans 4 départements. Trois personnes sont plus directement impliquées : le couple de Désertines, qui cultivait le cannabis et un associé résidant près de Paris. Il se charge de vendre le cannabis dans les régions parisiennes et dijonnaises. Quatre autres personnes sont également impliquées, d’une façon moindre.
Quatre départements
Mardi 10 octobre 2017, à 6 h, sept interpellations sont menées en même temps dans les 4 départements. À Désertines, il est mis la main sur 408 pieds de cannabis. Le dernier record en date était de 165 pieds. C’est la plus grosse prise depuis très longtemps dans les Pays de la Loire et même de tout l’Ouest de la France. Sachant qu’un pied permet de produire 250 g de cannabis environ, les bénéfices potentiels accumulés ont été estimés à 470 000 €. Le couple de Désertines était à la tête du réseau. « Nous avons également retrouvé 350 g d’huile de cannabis, et 1,5 kg d’herbe. Il y avait également des lingots d’or. Au total, ces autres possessions ont une valeur estimée à 50 000 € », indique le colonel David Bièvre, commandant le groupement de la Mayenne.
« L’un des individus avait été classé comme dangereux, car capable de se défendre, précise-t-il. Nous avons donc dû intervenir avec le peloton d’intervention de la gendarmerie de Maisons-Alfort ». Il s’agit d’équipes renforcées, spécialement préparées.