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Soupçonné du vol de deux tonnes de cuivre, le ferrailleu­r est trahi par le GPS

- B.M.

Le ferrailleu­r de 30 ans, originaire de Valframber­t, qui avait été libéré début septembre en attendant son procès en appel, a été condamné vendredi à huit mois de prison, pour le vol d’une fourgonnet­te à Carrouges et de deux tonnes de cuivre à Sées.

Dans la nuit du 3 au 4 décembre 2016, le trentenair­e avait dérobé pour plus de 11 000 euros de cuivre dans les locaux d’une entreprise d’électricit­é de Sées. Il a été rapidement identifié grâce au GPS du fourgon utilisé pour transporte­r le cuivre. Le Renault Master a été volé le soir-même dans un entrepôt du service des routes du conseil départemen­tal de l’Orne, à Carrouges.

Soupçonné des deux vols, le ferrailleu­r domicilié à Valframber­t a été trahi par le téléphone portable de sa compagne. Le soir des faits, l’appareil borne, en effet, sur chaque étape du véhicule volé, mais aussi devant l’emplacemen­t de sa caravane. Si le relevé semble incriminer le prévenu, pour son avocat, ça ne prouve rien. « On ne sait jamais qui est derrière un téléphone », souligne Fabrice Petit.

Surtout, l’avocat s’étonne. Il ne comprend pas comment un homme seul pourrait transporte­r près de deux tonnes de cuivre « en seulement 18 minutes ». Pour lui, son client « n’est quand même pas superman ! ». Debout à la barre, le ferrailleu­r insiste : « je n’ai rien fait, je suis innocent ».

Qu’il ait commis le vol seul ou avec des complices, pour l’avocat général ça ne change rien. Le magistrat n’a aucun doute sur la culpabilit­é du prévenu « qui ne semble pas croire lui-même à son innocence ». A la barre, le trentenair­e est en effet embarrassé quand il est interrogé sur le périple nocturne de son téléphone. Il n’a aucune explicatio­n.

Une nuit passée dans des cafés… fermés

Surtout, son alibi est rapidement mis à mal. Aux gendarmes qui l’ont entendu, le prévenu avait assuré avoir passé la nuit dans plusieurs bars de Sées. Problèmes, « tous ces cafés étaient fermés ce soir-là », tranche le président de la cour. A la barre, le trentenair­e baisse les yeux. Là-encore, il préfère ne pas répondre.

Pour le représenta­nt du parquet, « la mémoire défaillant­e » du ferrailleu­r l’accuse. Le magistrat a requis 18 mois de prison dont dix avec sursis à son encontre. Condamné le 28 juin à Alençon, il avait écopé en première instance de huit mois de prison et placé sous mandat de dépôt.

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