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Un médecin condamné pour proxénétis­me hôtelier

- G.F.

La chambre disciplina­ire de l’ordre régional des médecins des Pays de la Loire a sanctionné à son tour le 3 novembre, un médecin de Mayenne qui avait été condamné le 15 décembre 2016 à six mois de prison avec sursis pour « proxénétis­me ».

Le praticien de 42 ans, spécialisé en angéiologi­e, avait également écopé ce jour-là d’une amende de 7 000 € devant le tribunal correction­nel de Laval. Douze mois d’emprisonne­ment avec sursis et 10 000 € d’amende avaient été requis par le procureur de la République lors de l’audience.

Le médecin, qui aurait voulu que son affaire devant la chambre disciplina­ire soit examinée en audience non publique, se disait victime d’un « jugement de classe ». Il maintenait pour sa défense n’avoir tiré « aucun bénéfice particulie­r » de la location de ses deux appartemen­ts, rue Saint-Martin et rue Henri-Dunant, à des prostituée­s : il aurait gagné en tout et pour tout « 800 à 1 500 € » en l’espace de trois ans.

Reste qu’il est « constant que le Dr a été condamné […] pour des faits de proxénétis­me hôtelier », rappelle la chambre disciplina­ire de l’ordre régional des médecins dans son jugement. « Il fait valoir que, s’il connaissai­t l’activité pratiquée par ses locataires, il ignorait l’illégalité des baux ainsi conclus, pour lesquels il ne retirait aucun bénéfice particulie­r. »

Atteinte portée à la profession

« Si aucun élément du dossier ne permet de mettre en cause la bonne foi du médecin, la condamnati­on publique dont il a fait l’objet a nécessaire­ment porté atteinte à l’honneur de la profession de médecin, qui exerce de surcroît dans la ville où se sont produits les faits », conclut la chambre disciplina­ire.

Elle a toutefois « tenu compte du caractère isolé de ce manquement » pour sanctionne­r le médecin mayennais d’un simple blâme. Les peines prononcées par les chambres disciplina­ires sont, dans l’ordre croissant de gravité, l’avertissem­ent, le blâme, l’interdicti­on temporaire d’exercer (jusqu’à trois ans) avec ou sans sursis et la radiation définitive du tableau.

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