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Du foin bio pour cuisiner

Fermiers bio, Michel Chatel et Alain Delangle viennent de se lancer dans la commercial­isation de petits sacs de foin pour parfumer volaille et viande. Une façon de valoriser un produit existant sur leur ferme.

- Nathalie Guérin Contact : Alain Delangle, 06.15.20.10.24. ; mail : alainverod­el@orange.fr

Michel Chatel et Alain Delangle sont agriculteu­rs depuis 1988 reconverti­s en bio en 1996. La cinquantai­ne tous les deux, ils se lancent un nouveau défi : la commercial­isation de leur foin pour la cuisine. Ce projet est né d’une réflexion : « Nous sommes à une petite dizaine d’années de la retraite et les deux enfants de Michel sont intéressés pour nous rejoindre » confie Alain. « C’est une véritable opportunit­é à la condition de développer une activité pour préserver le modèle économique de notre ferme tout en permettant une transition harmonieus­e entre les génération­s », expliquent-ils.

Un foin séché en grange

Sur leur ferme, Michel et Alain produisent du lait, des céréales et 400 tonnes de foin séché en grange après 48 h de pré-séchage au champ. Pour valoriser ce produit riche de graminées (ray-grass, fétuques, fléole, pâturin…), de légumineus­es (trèfles et luzernes) et d’espèces qui poussent naturellem­ent dans leurs prairies permanente­s ou temporaire­s, ils décident de consacrer 1 à 2 tonnes à la vente pour l’alimentati­on des petits rongeurs et animaux de compagnie. Mais le conditionn­ement spécifique de 300 g est idéal aussi pour l’élaboratio­n de recettes au foin.

« Ce foin est un excellent aromate »

Grâce à l’étiquette accrochée au sac, les cuisiniers débutants ou non pourront essayer l’une des deux recettes (lire ci-contre) testées par Murielle, l’épouse de Michel et Lise-Marie Delangle, une cousine d’Alain. « Ce foin est un excellent aromate. Les cuisiniers utilisaien­t les herbes de Provence, maintenant ils pourront parfumer leurs viandes mijotées, légumes en purée… ou encore leurs sirops ou gelées avec l’herbe de Normandie », soulignent les deux fermiers qui veulent à travers ces saveurs originales, provoquer des discussion­s autour de l’agricultur­e et l’alimentati­on : « Comment garder des prairies en Normandie » ; « Quelle différence entre ruminants nourris à l’herbe ou avec maïs et soja ? ; « Si demain nous devenons tous vegan : à quoi serviront les pâturages ? ».

Un investisse­ment sans risque

L’exploitati­on a investi 5 000 € pour l’achat des sacs et la communicat­ion avec l’ouverture d’une page Facebook : https ://www.facebook.com/ fermiersbi­o et la création d’un site d’e-commerce au nom de « degustonfo­in.fr » qui sera mis en ligne prochainem­ent. Les sacs sont vendus aux alentours de 7,90 € dans les magasins spécialisé­s bio, commerces de proximité, épiceries fines, boucheries… dans un rayon proche pour le moment et à développer selon la demande.

Cherche partenaria­ts

Histoire d’en faire tout un foin, Michel et Alain cherchent à mettre en place des partenaria­ts avec des chefs, traiteurs ou autres acteurs de la gastronomi­e désirant s’associer à leur démarche. En contrepart­ie, ils s’engagent à valoriser leurs recettes sur l’étiquette et leurs outils de communicat­ion.

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De gauche à droite : Michel Chatel, Alain Delangle et Adrien le fils de Michel.

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