Dopage : Bernard Sainz placé en garde à vue
Lundi 20 novembre 2017, les gendarmes ont interpellé Bernard Sainz, surnommé Docteur Mabuse près d’Argentan (Orne), dans le cadre d’une enquête sur le dopage dans le cyclisme.
L’enquête de la journaliste Élise Lucet, dans son émission Cash investigation, diffusée sur France 2 le 27 juin 2016, n’aura pas été sans conséquences pour Bernard Sainz, plus connu sous le nom de Docteur Mabuse, dans le milieu du cyclisme et du dopage.
Interpellation dans l’Orne
Celui qui se définit comme un homéopathe, spécialiste en nutrithérapie et médecines naturelles, a été interpellé lundi 20 novembre 2017, à Almenêches, près d’Argentan dans l’Orne, au petit matin. Une perquisition de son domicile a eu lieu, précise une source judiciaire à Normandie-actu.
Placé en garde à vue, Bernard Sainz a ensuite suivi les enquêteurs jusqu’à son domicile parisien, pour une deuxième perquisition, toujours selon la même source judiciaire.
Une enquête confiée à la Section de recherches de Caen
Une information judiciaire avait été ouverte à Paris après la diffusion du reportage télévisé de l’émission Cash investigation, tourné en 2016 en caméra cachée, le montrant en train de donner des protocoles de dopage à des cyclistes.
L’enquête a été confiée à la Section de recherches de Caen et à l’Office de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique, qui ont déclenché son interpellation, lundi 20 novembre.
Des antécédents judiciaires
L’homme qui a 74 ans aujourd’hui, a déjà été condamné non définitivement dans trois dossiers de dopage. Dernièrement, en septembre 2017, l’Ornais a été condamné par le tribunal correctionnel de Caen, à neuf mois de prison ferme et 20 000 euros d’amende pour incitation au dopage. Dans ce dossier, il est mis en cause par un champion de cyclo-cross décédé d’une overdose de cocaïne pendant l’instruction.
Bernard Sainz a fait appel de cette condamnation. Une énième enquête sur le Docteur Mabuse démarre donc…
Lundi au tribunal d’Argentan, le prévenu explique qu’il consomme du cannabis depuis de longues années, dit qu’à l’époque des faits c’était une Il précise qu’il n’est pas suivi et qu’il se sèvre seul. Questionné, il répond qu’il n’avait pas mis le
car c’était la voiture de son père et dit qu’il a repris la voiture avec un ami sans préciser à ce dernier qu’elle était immobilisée. Le mis en cause est condamné en deçà des réquisitions. Il écope de 2 mois d’emprisonnement assortis d’un sursis avec une mise à l’épreuve de 2 ans avec des obligations de soins et de travail, son permis de conduire est suspendu et il est également condamné à deux amendes de 80 € pour les contraventions.