Copainville est l’école de la 2e chance
Copainville permet la réinsertion des personnes éloignées du monde du travail. Elle souffre parfois d’une mauvaise image. Pourtant, elle joue un rôle très positif et apporte beaucoup de bonheur. Rencontre.
Copainville a une étiquette qui lui colle à la peau. De mauvais clichés. Pourtant, bien peu de gens connaissent le véritable sens de cette association.
« La vocation de Copainville est avant tout de lutter contre les difficultés d’accès à l’emploi pour les 16 à 30 ans, détaille Jérôme Lecapitaine, directeur de Copainville. Il peut s’agir de ruptures familiales, de problèmes scolaires ou d’addictions ». Trois types de populations peuvent être accueillies à Copainville.
Premièrement, des réfugiés, souhaitant s’installer durablement sur le sol français, ou, à l’inverse soumis à une OQTF (obligation de quitter le
territoire français). « Copainville s’adapte à chaque cas. Nous hébergeons les réfugiés ou migrants ici, en attendant que les situations soient régularisées ». Deuxièmement, les femmes qui subissent des maltraitances avec ou sans enfant. Troisièmement, des personnes qui se sont éloignées de l’emploi pour diverses raisons (chômage de longue durée, délinquance…). « Le but est de réhabituer ces personnes désocialisées à reprendre les habitudes liées à la vie active. La personne signe un contrat sur 4 mois et doit s’y tenir. La réinsertion professionnelle sans conditions d’âge se fait avec le garage solidaire, la maçonnerie, les espaces verts, le bûcheronnage, la peinture bâtiment et la menuiserie ». Tous peuvent donc trouver refuge à Copainville, sur un site pourvu de 60 studios, de chambres et de logements familiaux. La pérennité de Copainville est assurée par les dotations de l’Etat. Des revenus sont aussi obtenus grâce au travail des arrivants à Copainville. « La gestion est lourde et différente pour chaque pôle », précise Florent Thouanel, président de l’association.
Trois types de population