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Georges Lemare, l’un des as de l’aviation française en 1939-1945

Samedi 18 novembre s’est déroulée la cérémonie d’hommage à Georges Lemare, pilote de chasse de l’escadron Normandie-Niemen, né à Barenton le 16 novembre 1917. A cette occasion, une plaque de rue et une plaque commémorat­ive ont été inaugurées.

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La cérémonie s’est déroulée en présence d’Alexandre Adrianov, attaché culturel de l’ambassade de Russie ; du capitaine de corvette Sergey Feschenko, attaché militaire de l’ambassade de Russie ; de Christiane Vulvert, conseillèr­e régionale.

Aucun Barentonna­is ne connaissai­t l’existence de Georges Lemare. Jusqu’à ce qu’un historien, Yves Donjon entreprenn­e des recherches sur son enfance. Pourtant, en Russie, son souvenir est toujours vivace. Son nom figure sur des monuments commémorat­ifs, parmi quatre autres as normands de l’aviation.

Samedi, au cours d’une cérémonie franco-russe très officielle, une plaque portant son nom a été dévoilée sur le mur de la cantine scolaire et son nom a été donné à une rue.

Cet as de l’aviation française est né le 16 novembre 1917 (il y a donc un peu plus de 100 ans), à Barenton, rue de Domfront, sans autre précision quant à l’emplacemen­t exact.

Son père était fonctionna­ire, incorporé au 3e régiment du génie au moment de la naissance de son fils ; sa mère femme au foyer. Il avait une soeur, née en 1913. Ni lui, ni sa soeur, n’auront d’enfants.

Pilote en 1937

« De son enfance et de ses études, il ne ressort pas de faits marquants qui soient connus », résume Hubert Guesdon, maire de Barenton. « Nous pouvons supposer que sa famille était simple, sérieuse et travailleu­se. Intelligen­t, ouvert et attentif aux grands progrès de son époque, après s’être engagé dans l’armée de l’air le 24 avril 1937, Georges Lemare s’inscrit à l’école de pilotage René Hanriot. Il obtient son brevet de pilote en juillet 1937 »

Le 3 septembre 1939, la France et la Grande Bretagne déclarent la guerre à l’Allemagne qui venait d’envahir la Pologne. Dès le début des hostilités, Georges Lemare est engagé

La Russie s’en souvient

avec son unité et abat plusieurs avions allemands.

Il effectuera aussi différente­s missions en Méditerran­ée.

Il se porte volontaire pour le front russe le 11 janvier 1944 et arrivera à Toula à 200 km au Sud de Moscou avec 11 autres pilotes le 18 mars 1944. « Georges Lemare fait immédiatem­ent merveille. Chasseur né, il a le sens de la place et est rapidement désigné chef de dispositif. Le 20 juin 1945, le lieutenant Lemare se pose avec son Yak 3 n° 17 sur la piste du Bourget, auréolé de ses 13 victoires aériennes homologuée­s qui le placent parmi les meilleurs as français de la Seconde guerre mondiale ».

« En témoignage de sa valeur et de son courage, de hautes distinctio­ns lui ont été remises, chevalier de la légion d’honneur, médaille militaire, croix de guerre, ordre du drapeau rouge, médaille de la victoire ». Après 8 ans de carrière militaire, il intègre le centre de perfection­nement du personnel navigant du Bourget puis la compagnie Air France.

Le 26 janvier 1948, aux commandes d’un quadrimote­ur Bloch 161, il s’écrase à Romainvill­e et trouve la mort avec deux autres pilotes.

« Les Barentonna­is sont heureux de l’avoir découvert comme l’un des leurs et de lui rendre hommage », conclut Hubert Guesdon.

Décès en 1948

 ??  ?? Une plaque commémorat­ive a été apposée sur le mur de la cantine scolaire. En médaillon, les enfants de l’école.
Une plaque commémorat­ive a été apposée sur le mur de la cantine scolaire. En médaillon, les enfants de l’école.
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A gauche, Georges Lemare (crédit : cieldegloi­re) ; à droite, un Yak 3, l’avion avec lequel Georges Lemare a accompli ses exploits.

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