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Lactalis recrute local

La Société fromagère de Domfront rencontre des difficulté­s de recrutemen­t. Pourtant, elle utilise tous les moyens à sa dispositio­n pour trouver du personnel, y compris les panneaux visibles aux entrées de ville. Le point avec Alain Tortereau, directeur du

- Nathalie Guérin

Principal pourvoyeur d’emplois dans le secteur, avec la biscuiteri­e de Lonlay-l’Abbaye et la SNV (Société normande de volailles) de La Chapelle-d’Andaine, la Société fromagère de Domfront appartenan­t au groupe Lactalis, peine à recruter. Un paradoxe au vu des 6 623 100 chômeurs en France. « Nous rencontron­s des difficulté­s de recrutemen­t depuis ces deux dernières années, sujet évoqué avec la municipali­té de Domfront, genèse du forum des métiers, pour renouveler nos départs à la retraite, environ 10 personnes chaque année, explique Alain Tortereau, directeur du site de Domfront. Nous avons du mal à remplacer ce personnel très qualifié qui a fait progresser et grandir l’entreprise, avec des niveaux de technicité, d’automatism­e et de mécanisati­on qui font que nos 350 salariés sont bien plus que des manutentio­nnaires ».

Apprentiss­age

Afin de remédier au manque de personnel, l’entreprise mise beaucoup sur l’apprentiss­age. En trois ans, elle est passée de 5 à 15 apprentis de tous les niveaux, du Bac pro à Bac + 5 (cycle ingénieur) sur différents métiers (production, maintenanc­e, logistique, qualité et sécurité…).

Recrutemen­t local

La Société fait appel également à différents organismes (Pôle emploi, agences d’intérim, Cap emploi, sites d’emplois sur internet…), avec peu de résultats. Maintenant, elle veut recruter local. « 80 % de nos effectifs se trouvent dans un rayon de 30 km autour de Domfront », précise le dirigeant. Quoi de mieux que des panneaux aux entrées de l’agglomérat­ion pour communique­r avec la population. « Avec l’accord de la ville de Domfront, nous avons mis des panneaux aux cinq entrées de l’agglomérat­ion pour informer de notre besoin de personnel ».

La société a une dizaine de postes à pourvoir en CDI, principale­ment des conducteur­s de machines automatisé­es pour la fabricatio­n du Camembert. « Ils auront à préparer le lait pour sa transforma­tion ou à assurer la transforma­tion du lait tout en contrôlant les installati­ons automatisé­es ou semi-automatisé­es. D’autres opérateurs assureront l’emballage des fromages », détaille Laurène Vincent, gestionnai­re aux ressources humaines. Nous ne sommes pas fermés. Nous ne recherchon­s pas forcément des personnes qui ont une expérience en agro-alimentair­e ou en industrie. Surtout, nous avons besoin de personnes qui ont du savoir être, qui ont envie d’apprendre et de participer à la fabricatio­n de 520 000 camemberts par jour, d’être formés en interne par les salariés eux-mêmes. Nous recherchon­s une motivation avant un niveau de diplôme ».

Evolution et progressio­n

Les salariés de l’entreprise totalisent 20 ans d’ancienneté en moyenne dans leur poste de travail.

La majorité d’entre eux y fait carrière ou sur les 240 sites du groupe Lactalis en France et à l’internatio­nal. « C’est dire si les possibilit­és d’évolution et de progressio­n sont grandes

« On recherche une motivation avant un niveau de diplôme »

tout au long d’une carrière », conclut le directeur.

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Une conductric­e de ligne.
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Afin de communique­r sur son besoin de personnel, la Société fromagère de Domfront a mis des panneaux aux entrées de la ville.

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