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La rupture tourne mal

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Le tribunal correction­nel d’Argentan a jugé, mardi, un cas de violence au sein d’un couple.

Début juin 2016, une femme de la Ferté-Macé va déposer plainte contre son compagnon avec qui elle a une relation chaotique. Elle explique qu’elle lui a fait parvenir le 25 mai un message de rupture et que lorsqu’elle est rentrée au domicile, l’homme de 22 ans était présent. Il l’aurait alors prise par la gorge, puis l’aurait giflée, lui aurait tiré les cheveux avant de s’emparer de son téléphone et de le jeter au sol. En réponse, elle faisait de même avec le sien.

5 mois requis

Placé en garde à vue et entendu, le prévenu, habitant de la Ferté Macé ne fournit pas la même version. Il la répète au tribunal, dit qu’il avait reçu durant l’après-midi un message de sa compagne : « dégage ». Il ajoute que rentré au domicile, toutes ses affaires étaient éparpillée­s au sol ou jetées à l’extérieur. Le victime ne voulant pas discuter, il dit être sorti pour ramasser ses affaires. Elle lui aurait à nouveau dit de dégager. Il serait alors retourné à l’appartemen­t et là, la victime se serait emparé de son téléphone pour le jeter au sol, il faisait de même avec le sien avant de vouloir sortir, mais elle l’en empêchait en bloquant la porte et tout deux bataillaie­nt alors. C’est ce qui, à ses dires expliquera­it les traces que la plaignante présentait.

Une gifle

A la barre, il maintient qu’il n’y a pas eu de violence de sa part ce jour là, mais reconnaît qu’il a pu arriver qu’il porte une gifle à la victime à d’autres occasions. Il explique que la situation entre eux est tendue.

Yves Courroux procureur souligne les précédents de violences au sein du couple, il constate que les versions de la plaignante et du prévenu sont opposées, mais pour lui ce dernier a des problèmes avec ses impulsions. Le parquet se dit sûr qu’il y a eu des coups et requiert une peine de cinq mois d’emprisonne­ment assortis d’un sursis avec mise à l’épreuve pendant 2 ans avec une obligation de soins.

Selon l’avocate de la défense, la plaignante s’est montrée ambivalent­e envers le prévenu durant toute leur relation. Pour elle, il faut apaiser la relation entre les deux parties et il y a un manque d’éléments concernant les violences dans la procédure, elle sollicite la relaxe pour ces derniers faits.

Amende de 300 €

L’intéressé est relaxé des faits de violences. Il est condamné à une amende de 300 € pour les dégradatio­ns et il doit verser 500 € de partie civile.

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