Rixe à Flers : deux versions s’opposent
Le tribunal d’Argentan examinait, mardi, le dossier d’une bagarre impliquant une vingtaine d’individus armés de bâtons et battes de baseball, survenue en 2015.
Le 16 mai 2015 vers 22 h 50, les policiers flériens sont appelés pour une rixe en cours entre une vingtaine d’individus armés de bâtons et de battes de base-ball. À leur arrivée, ils apprennent que ce groupe est là en représailles après une agression dont ont été victimes deux d’entre eux durant l’après-midi dans le parc du château de Flers. Une procédure est alors ouverte et les prévenus sont tous victimes et auteurs.
Un Champsecretois et un habitant de St-Mars
Un Flérien de 20 ans déclare aux policiers qu’alors qu’il se promenait durant l’après midi avec son ami, mineur lors des faits, avoir été agressés par plusieurs personnes. Il relate qu’il a reçu des coups de pied, de poing et que tombé au sol, il en a reçu de nouveaux par quatre individus. Il précise également que c’est son ami qui a été frappé le premier et qu’ensuite, tous deux ont reçu des coups de la part des autres. Examiné par un médecin, il se verra délivrer un certificat médical prescrivant 5 jours d’ITT (interruption totale de travail). Sur planche photographique, il reconnaît un habitant de Champsecret de 30 ans.
Provoqués par les autres
Ce Flérien au casier judiciaire vierge est le seul présent devant le tribunal. Son ami mineur se verra lui délivrer une ITT d’un jour et il fournira la même version que son comparse.
Le suspect sera entendu, tout comme son acolyte, un homme de 25 ans de SaintMars-d’Egrenne inconnu de la justice. Tous deux diront avoir été provoqués par le Flérien et son ami qui les ont regardés de manière insistante.
Les auditions des différents témoins n’amèneront que les mêmes versions selon le groupe auquel il appartient.
Deux clans
Pour Yves Courroux procureur, il est certain que ce 16 mai 2015, « on se trouve en présence de deux clans ». L’un composé de couples d’adultes qui se promènent et l’autre de deux couples de jeunes. Il dit « avoir du mal à comprendre comment suite à un regard dont on ignore l’origine on peut se retrouver devant le tribunal correctionnel. »
À son sens, il s’agit d’un comportement quelque peu puéril, d’une attitude infantile. Il explique que rien ne déterminera l’origine de la rixe, que l’on se trouve devant deux versions diamétralement opposées « c’est ceux d’en face ». La seule chose qui est sûre c’est que tout le monde a reçu des coups et en a donné, conclut-il avant de requérir 2 mois d’emprisonnement avec sursis à l’encontre du Flérien, 3 mois d’emprisonnement avec sursis envers l’homme de 25 ans. C’est une peine de trois mois d’emprisonnement qui est requise à l’encontre de l’homme de 30 ans au casier judiciaire supportant 14 mentions.
L’affaire est mise en délibéré au 12 décembre 2017.