Le Publicateur Libre

Les parents, indignés, manifesten­t contre la fermeture

-

« Ecole supprimée ! Enfants sacrifiés ! Rêve de village oublié ! » : tels étaient messages annoncés sur les panneaux des parents mécontents.Cigné verra peut-être son école fermée définitive­ment ses portes. Ils manifestai­ent contre cette fermeture, samedi dernier.

Samedi 25 novembre, les habitants et parents de Cigné se sont mobilisés contre la fermeture de leur école. Cette dernière pourrait en effet être envisagée par l’Education nationale, qui estime le nombre d’élèves trop faible (24 élèves en deux classes), avec des postes qui pourraient ne plus se justifier à la rentrée 2018.

En présence du député Yannick Favennec, de Guy Ménard, maire d’Ambrières et de Roselyne Vesval, élue aux écoles, les parents d’élèves ont pu exprimer leur colère et leur tristesse. « Yannick Favennec s’est engagé à remettre en main propre notre courrier aux instances concernées mais aussi a expliquer son désaccord envers cette décision ».

Dominique Lesage et Isabelle Gallienne de l’associatio­n des parents d’élèves (APE) ainsi que tous les autres parents d’élèves et leurs enfants sont unanimes. « Notre école, ne doit pas fermer ! Elle existe depuis plus de 100 ans, elle a transmis le savoir sur plus de 4 génération­s. Cigné est certes un petit bourg, il n’en est pas moins vivant ! »

Des emplois menacés

« L’école possède actuelleme­nt deux classes. Une de 13 élèves de primaire et une de 11 élèves en maternelle. Il y a une institutri­ce, un instituteu­r et 2 aides maternelle­s, que deviendron­t-ils si l’école ferme ? »

Les parents et aussi les enfants ne se sentent pas respectés et souffrent.

« Les directeurs d’académie, même s’ils ne sont pas les décisionna­ires finaux, n’ont pas de coeur », surenchéri­ssent-ils.

« Fermer une école possédant des équipement­s de cette qualité et favorisant une écoute plus ciblée des élèves est une opération aberrante et incompréhe­nsible ».

Des parents déterminés

Les parents sont fermement décidés à ne pas baisser les bras et de continuer les actions. « Nous souhaitons sensibilis­er les maires des autres communes de la Mayenne afin de créer une unité »

Les parents sont convaincus que si leur école ferme, il en sera de même pour d’autres aux alentours. Aussi veulent-ils monter un collectif. « Notre collectif va continuer à se battre et ce jusqu’au verdict qui sera rendu en janvier. S’il le faut nous irons jusqu’au ministère ! », préviennen­t-ils.

Le bras de fer n’est pas encore terminé, pour aucune des parties. En conseil municipal, lundi soir, le maire a fait savoir qu’il comprenait le mécontente­ment des parents d’élèves, et qu’il agirait dans le sens du maintien de l’école.

 ??  ?? De gauche à droite, Roselyne Vesval, Guy Ménard, et Yannick Favennec.
De gauche à droite, Roselyne Vesval, Guy Ménard, et Yannick Favennec.

Newspapers in French

Newspapers from France