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Gaz de ville : une élue mécontente

À l’issue de la séance du conseil municipal jeudi 14 décembre, Cécile Rousselet, conseillèr­e municipale de la minorité, a interpellé le maire pour dénoncer l’absence de débat autour de l’arrivée du gaz de ville.

- Nathalie Guérin

La dernière réunion du conseil municipal de Domfront-en-Poiraie pour l’année 2017 s’est déroulée jeudi soir, 14 décembre. Une quinzaine de dossiers ont été entérinés. À la fin de cette séance, Cécile Rousselet a interpellé le maire à propos de l’arrivée du gaz de ville. Elle a rappelé que le conseil municipal avait décidé lors de la réunion du 29 septembre 2016 de transférer la compétence DSP Gaz (Délégation de service public gaz combustibl­e) au Territoire d’Énergie Orne.

Après le lancement du marché gaz pour la commune, quatre sociétés se sont positionné­es. La commission DSP Gaz du TE 61 a retenu l’offre de Primagaz. Les élus de Domfront ont entériné ce choix le 5 octobre. « Lors de cette séance, des questions ont été soulevées parce que nous n’étions pas d’accord sur le texte qui n’était pas clair. Nous pensions que nous serions de nouveau consultés mais cela n’a pas été le cas. Le constat que je fais c’est qu’en septembre 2016, on ne nous a pas expliqué les conséquenc­es de notre vote. Je suis déçue qu’il n’y ait eu aucun débat, aucune discussion sur ce sujet important de l’énergie qui, avec la méthanisat­ion, n’a jamais été évoqué dans aucune commission. Il aurait été logique d’en discuter en amont. Cette absence de débat démocratiq­ue me fâche et me déçoit parce que j’ai l’impression que nous sommes dans un conseil municipal où nous n’avons pas le droit de nous exprimer, où les décisions importante­s comme l’énergie sont prises par quelques-uns uniquement ».

La conseillèr­e municipale de la minorité n’en démord pas. « Aujourd’hui, nous sommes en plein bouleverse­ment climatique, en pleine transition énergétiqu­e. Mardi dernier, la Banque de France a décidé d’arrêter de financer les énergies fossiles, le charbon, le pétrole et le gaz. Je pense que c’est un message envoyé qui est clair, de se désengager de ces énergies et nous à Domfront, qu’est-ce qu’on fait, on va là où on nous dit qu’il ne faut pas aller. Avant de se lancer dans un tel projet, il aurait été bon que l’on entende tout le monde ici. Aujourd’hui, on vit un moment crucial pour notre planète et je pense que chaque décision, chaque action que nous menons doit être vue à travers le prisme du changement climatique et là dans le cas présent, cela n’a pas été fait et je pense qu’avant de passer par la case gaz, on aurait pu imaginer d’autres moyens d’amener une énergie à Domfront, une énergie renouvelab­le qui respecte la planète et l’environnem­ent ».

En réponse, Bernard Soul a exprimé son regret quant à l’absence de débat sur ce projet avant d’en défendre l’intérêt. « Domfront est la seule ville qui n’a pas le gaz de ville. Son arrivée dans les années qui viennent sera un marqueur de l’évolution de notre territoire. Il faut savoir aussi que les futurs acquéreurs venant de villes disposant de ce genre de dispositif sont demandeurs. J’assume l’entière responsabi­lité de cette décision et j’en suis fier ».

« On va là où on nous dit qu’il ne faut pas aller »

« Un marqueur de l’évolution de notre territoire »

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Cécile Rousselet.

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