La police municipale est arrivée
Flers dispose d’une police municipale depuis le 1er janvier 2018. Installée au sein de la mairie, elle compte cinq policiers municipaux dont un maître-chien.
« Ces dernières années, nous avons constaté une montée des incivilités et des infractions », remarque le maire de Flers, Yves Goasdoué.
La municipalité a donc décidé de se doter d’une police municipale. Elle a pris officiellement ses fonctions le 1er janvier 2018.
Flers, qui compte près de 15 000 habitants, n’a jamais disposé d’un tel service. Yves Goasdoué, maire depuis 2001, a revu ses positions. « Je considérais que le régalien appartient à l’Etat, que les maires ont surtout un rôle de prévention ». Mais voilà, ces derniers temps, le climat s’est tendu.
La police municipale doit permettre de « renforcer la présence auprès de la population et remplacer la police de proximité supprimée par le président Sarkozy qui avait produit des effets bénéfiques », estime l’élu.
Le service, installé au sein de la mairie de Flers dans deux bureaux aménagés au rez-dechaussée, compte cinq policiers municipaux appuyés par trois agents de surveillance de la voie publique (ASVP).
En lien avec la police nationale
Christophe Pupetto est le responsable de la police municipale. Il a été recruté au mois d’octobre pour préparer sa mise en place. Cet ancien gendarme à Montélimar a été policier municipal à Serris, en Seine-et-Marne, puis à Villepinte, en Seine-Saint-Denis, avant d’arriver à Flers. « Je connaissais la ville. J’ai des attaches dans la région », souligne-t-il.
Le service est maintenant opérationnel. Il ne manque qu’un policier municipal. Il devrait arriver le 22 janvier pour compléter l’effectif. « C’est un maître-chien, tient à souligner Yves Goasdoué. C’est un plus pour notre dispositif. Cela va permettre de sécuriser un équipage lorsqu’il sera engagé dans certaines opérations ».
Leurs missions seront « de lutter contre les incivilités, les rodéos, les cambriolages et mettre en application les arrêtés de police du maire. L’objectif n’est pas de faire de la verbalisation pour stationnement mais d’être au plus près de la population pour rassurer, entendre et corriger les difficultés de tous les jours », résume le maire de Flers.
Pour ce faire, les policiers municipaux disposent de deux véhicules, un est sérigraphié, l’autre est banalisé. Leur armement, non létal, se compose de bombes lacrymogènes et d’un bâton de défense.
Ils vont travailler en lien avec les policiers nationaux. « Une convention de coordination a été signée. Elle a été approuvée par la préfète et le procureur de la République. Chacun est dans son rôle. Il n’y aura pas de guerre des polices », assure Yves Goasdoué.
Le service mènera également ses missions en lien avec l’Education nationale et notamment les principaux et les proviseurs des établissements flériens. « Le problème, à Flers, c’est qu’il y a une très forte délinquance des mineurs qui n’est pas réprimée », s’agace Yves Goasdoué. Le texte de référence, concernant la justice des mineurs, est l’ordonnance de 1945 qui met l’accent sur l’éducation et la prévention. « Mais les mineurs de 1945 ne sont pas ceux de 2018 ».
Un investissement « considérable »
La police municipale devra permettre d’assurer davantage de tranquillité aux Flériens. La priorité pour Christophe Pupetto est de « faire de la proximité », que ce soit en centre-ville et dans les autres quartiers de la ville.
Pour l’heure, « il faut que les gens apprennent à nous connaître », insiste le chef de service qui remarque que l’accueil est plutôt bon. « La plupart sont satisfaits. Il y a une grosse attente de la population ».
Ce service aura un coût pour la Ville. « Tout compris, il coûtera 300 000 à 400 000 €. C’est considérable pour Flers mais cet investissement est fait directement au service de la population », constate le maire.
La police municipale de Flers accueille le public au rez-de-chaussée de la mairie de Flers. Le service peut être joint au 02 33 64 66 68.