Une exposition en plein air et permanente place Leclerc
Depuis vendredi, et durant trois semaines, le parvis de l’église Notre-Dame, place Leclerc, accueille l’exposition itinérante « Synthèse naturelle De l’art contemporain au coeur de la ville, accessible à tous et gratuitement.
Vendredi 5 janvier, l’arrivée de deux grands containers a suscité la curiosité de nombreux passants. Ils abritent en fait des créations de cinq artistes autour de la nature synthétique et du changement climatique. A l’initiative de cette exposition inédite, le centre d’art L’unique basé à Caen. « Nous proposons des expos pour des espaces publics, que ce soit en vitrine, dans la rue, les jardins, en amenant ainsi le grand public à découvrir des artistes et leurs oeuvres » explique son directeur Vincent Auvray.
L’expo « Synthèse naturelle », qui sillonne la Normandie en 2017-2018, vient donc de s’installer à La Ferté-Macé, seule étape ornaise. Et ce, dans le cadre d’un partenariat avec la Ville, mais aussi le relais culturel régional 2angles, représenté lors de l’inauguration par Jérôme Letinturier, directeur et Eléonore Paysant, médiatrice.
Un projet, 5 artistes
Cette galerie en plein air est le fruit de plusieurs commandes. « Après avoir mené le projet l’oeuvre-jardin avec Emmanuel Louisgrand, quartier de la Guérinière à Caen, nous avons demandé à l’artiste italien Piero Gilardi de créer six tapis nature, sculptés dans de la mousse polyuréthane, résumant les différentes étapes, explique Vincent Auvray. C’est pourquoi on peut y voir un poulailler, mais aussi un champ de tournesols ». Des oeuvres que l’on peut découvrir dans un premier container aux parois trouées, où le public est invité à venir jeter un coup d’oeil.
Le second container, quant à lui, propose des projections en boucle, 24 h sur 24, mais davantage visibles à la tombée de la nuit. « Ce sont des créations numériques de 2 à 7 minutes sur le thème de la nature et de l’urgence climatique, réalisées par quatre jeunes artistes internationaux reconnus dans le domaine de la création numérique ». Ainsi : Eva Papamargariti évoque les empreintes que l’Homme laisse sur la nature et les terres, et leurs répercussions à l’échelle micro et macroscopique ; Andreas Nicolas Fischer présente la Weltmachine, fabriquée par l’Homme, et produisant des mondes (érosion, stratification, destruction et déformation dans le temps) ; Emilie Gervais propose un regard sur l’histoire de Pompéi ; enfin, Adam Ferris établit un parallèle entre le fleurissement du printemps et l’émergence des couleurs au hasard sur la Terre. La population est donc invitée à venir profiter de cette expo insolite qui partira ensuite à Bernay, puis au Havre. Viceprésident de Flers Agglo, José Collado s’est réjoui de cette initiative en faisant référence à la citation de Victor Hugo : « je veux que la République ait deux noms : qu’elle s’appelle Liberté, et qu’elle s’appelle chose publique ». Et l’élu d’ajouter : « l’art est vivant et doit s’installer où vivent les gens. C’est cet aspect inédit qui va susciter leur curiosité ». « C’est un lieu adapté où se croisent les habitants. Cette expo sera un prétexte supplémentaire pour venir en centre-ville » a complété le maire Jacques Dalmont.