Le Publicateur Libre

980 Ya euyoù rire !

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- Marie, appeurche ta, que j’te raconte eune histouére vreue qui vaut dix ! Eucoûte-ma bin. Tu connais p’t’éte eul’gâs Filoche d’Saint Seumion qui travaille do son pére qui feut les meucanique­s et qui va do sa bouillotte d’feurme en feurme ? Il est fils unique et ceulibatai­re, c’te gâs-là. Quand son pére a euteut malade c’t’euteu, l’gâs a vu qu’il alleut p’tête bétôt heuriteu d’la fortune de son père. I n’n’a causeu à la fille Campin d’la Campiniére et i ya parleu d’sa situâtion qu’alleut deuv’ni enviabe, eune fas l’pére parti. Et v’là t-i pas que l’gâs Filoche, i c’mmence à feure l’amour à la fille Campin. Mais c’est qu’ol teut bin pus futée qu’li.

- Alors deucqu’c’est qui s’est don passeu ?

- Et bin tu vas m’creure s’tu vieux, mais la fille Campin, ol a laisseu tombeu l’gâs Filoche et o s’est marieu do l’pére qu’euteut malade !

- Tu vés, en affaire, les feummes, faut s’en deumeufieu. O sont bé pus rouées qu’les bon’hommes !

- Marie, approcheto­i, je vais te raconter une histoire drôle. Tu connaissai­s peut-être le fils Filoche qui fait l’entreprise de travaux agricoles avec son père. Il est fils unique et célibatair­e. Cet été, son père est tombé malade. Il a réalisé qu’il allait hériter d’une belle petite fortune. Le voilà qui en cause à la fille Campin de la Campinière. Il lui dit qu’il allait devenir riche et il commence à lui faire la cour. Mais elle, c’est une maline !

passé Alors que s’est-il ?

- Eh bien, la fille Campin, au lieu d’épouser le fils, elle a réussi à se marier avec le père qui est malade ! Tu comprends ?

- Tu vois, en affaire, les femmes sont plus rusées que les hommes !

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