Quarante détenus radicalisés attendus au centre pénitentiaire d’Alençon en juin
Une des trois ailes du centre pénitentiaire d’Alençon-Condé sera dédiée à l’évaluation de la radicalisation de prévenus en provenance de Syrie et d’Irak.
Le centre pénitentiaire d’Alençon-Condé va dédier sa Maison centrale 3 (MC3) à l’évaluation de la radicalisation. Cette aile de l’établissement sera scindée en deux quartiers : le QER (quartier d’évaluation de la radicalisation) et le QPR (quartier de prise en charge de la radicalisation).
Chacun de ces quartiers accueillera, en détention provisoire, vingt hommes interpellés après un séjour en Syrie ou en Irak et soupçonnés de radicalisation.
La durée de séjour au QER est fixée à quatre mois « pour évaluer le niveau de dangerosité et de radicalisation » du détenu. À l’issue de ces quatre mois, il rejoindra la détention « normale » ou le QPR. Dans ce dernier cas, le détenu fera l’objet d’une synthèse tous les trois mois. Elle consistera à une évaluation « à partir de 286 items » de l’impact de la religion sur le détenu, de sa propension à la propagande et de sa propension au passage à l’acte. L’objectif de la direction du centre pénitentiaire d’Alençon-Condé étant de « sortir de la notion d’observation pour passer à celui de l’évaluation et surtout, éviter la récidive ».
« Éviter toute interaction »
400 000 € de travaux
Des aménagements doivent être effectués au sein de la MC3 pour accueillir ces détenus radicalisés et « éviter toute interaction avec les autres détenus