Le chalet devient relais touristique
Comme tous les ans, JeanMarc Bisson adresse ses voeux aux habitants réunis autour d’une galette communale et la municipalité régale ses enfants : avec des cadeaux pour 21 petits de moins de 10 ans et des étrennes de 25 € pour 23 grands jusqu’à 16 ans.
Mais cette année, il y avait aussi l’inauguration de la salle communale, dite « le chalet » jusqu’alors et qui devient « relais touristique » après rénovation et qui a pour vocation, en plus des réunions communales, d’accueillir des touristes de passage, des randonneurs et des étudiants venant travailler dans les sites remarquables.
Jean-Marc Bisson en rappelait l’historique. « À l’origine, ce bâtiment servait de chalet aux randonneurs. Construit en 1989, il a été une des premières réalisations de bâtiments publics à ossature, toiture et bardage bois dans notre territoire ». Mais il vieillissait mal et pour le sauver, le conseil municipal a entrepris de le rénover. Son budget ne pouvait pas honorer l’estimation d’architecte de 82 000 € HT. Une subvention de la DETR (dotation d’équipement des territoires ruraux) de 41 334 € a été accordée. Au final, il coûte 82 350 € et a fait travailler l’atelier JSA de Flers, l’entreprise TTA de Joué-du-Bois, le charpentier Maxime Fillon de Rânes, le menuisier Chevalier de La Chapelle-d’Andaine, le peintre Simon de La Ferté-Macé et l’électricien-plombier Girard de Saint-Martin-des-Landes.
Le bâtiment s’intègre très bien dans le paysage de La Landede-Goult, très largement couvert par la forêt : 2 400 ha sur 2 850.
Jean-Marc Bisson fait aussi remarquer la jeunesse de la population de la commune remarquable par ses constructions de maisons bois et écologiques. « Il reste des résidences secondaires qui peuvent se transformer en habitation principale et des bâtiments dans les hameaux qui pourraient faire le bonheur de nouveaux habitants. Mais nous sommes souvent bloqués par les règles du RNU (règlement national de l’urbanisme)… En territoire rural ! ».
Il a aussi abordé la question des routes forestières à laquelle la préfète a répondu clairement qu’elle entendait « aider à leur entretien pour qu’elles restent ouvertes à la circulation ».
La présidente du Parc Normandie-Maine rappelait l’originalité de la Lande-de-Goult, « réservoir de biodiversité avec forêt, pierrier, tourbière, beaucoup d’eau, un laboratoire à ciel ouvert pour nos techniciens ». Le député Joaquim Pueyo rebondissait en évoquant « la riche histoire économique de la forêt d’Écouves » et, pour l’avenir, « son développement touristique auquel il faut travailler sans opposer la campagne à la ville mais en complémentarité ».