Les syndicats ornais solidaires
Vendredi 26 janvier, une réunion de concertation sur la révision des zones défavorisées a eu lieu au ministère de l’Agriculture à la demande de la FDSEA de l’Orne et de la Confédération paysanne. Les deux syndicats luttent depuis plusieurs mois pour que les secteurs de Carrouges et de la Suisse-Normande (dont une très grande partie du canton d’Athis-de-l’Orne), anciennement inclus dans le dispositif, soient intégrés dans le futur zonage. L’enjeu est primordial car la définition de ces zones permet l’accès aux indemnités compensatoires de handicaps naturels ICHN (indice compensatoire de handicaps naturels) mais aussi à une majoration de l’aide à l’installation pour les jeunes agriculteurs. Ces aides sont essentielles pour soutenir l’activité agricole dans ces secteurs particulièrement difficiles. En effet, l’ICHN permet d’aider les éleveurs bovins viande et lait et donc de valoriser les surfaces en herbe. L’aide à l’installation sert quant à elle à renouveler les générations d’agriculteurs, des installations qui ne pourraient voir le jour sans un soutien. Derrière ce conditionnement aux aides se cache également un enjeu fondamental de conservation des paysages ruraux dans ces secteurs. La méthodologie employée ne permet pas d’intégrer ces deux secteurs car les critères sont utilisés à l’échelle des petites régions agricoles. La Suisse-Normande et Carrouges se situent dans la région agricole du Bocage, une zone qui représente plus d’un tiers du territoire départemental. L’utilisation des mêmes critères à une échelle plus restreinte permet pourtant de souligner le caractère défavorisé de ces zones. Il est nécessaire de prendre en compte l’hétérogénéité de territoires trop vastes comme l’ont défendu les responsables de la FDSEA de l’Orne mais aussi de leurs relais nationaux à la FNSEA. L’appui des parlementaires de l’Orne et de la préfète a été sollicité à plusieurs reprises. Les responsables des deux syndicats de l’Orne ne lâchent rien pour réintégrer la Suisse-Normande et Carrouges.
Le ministère a finalement accepté à la proposition des syndicats Confédération paysanne et FDSEA de simuler une carte en prenant le canton comme référence pour appliquer les critères.