Le Publicateur Libre

Où sont les descendant­s des cinq frères Robinet ?

Le 10 novembre prochain, l’inaugurati­on du Mémorial de la Paix de Marcel Pierre sera l’occasion de rendre hommage aux Fertois « Morts pour la France » en 14-18, parmi lesquels les frères Robinet. Historien local, Michel Louvel recherche leurs descendant­s.

- Michel Moriceau Contact : Michel Louvel, 07.77.93.35.07.

1918-2018 : voilà 100 ans, la Grande Guerre était sur le point de s’achever, laissant derrière elle 10 millions de morts, civils et militaires, et environ 20 millions de blessés. A La Ferté-Macé, comme partout en France, le mois de novembre prochain sera l’occasion de se souvenir, de rendre hommage aux Poilus et à toutes ces victimes.

La période du 100e anniversai­re de l’Armistice sera ponctuée par de nombreuses manifestat­ions organisées par différents acteurs locaux. Le 10 novembre, un événement est attendu parc Barré Saint : l’inaugurati­on du monument reconstitu­é du sculpteur fertois Marcel Pierre, lui-même Poilu de 14-18. « Avec l’associatio­n les Amis de Marcel Pierre, nous avons souhaité associer à cette cérémonie la mémoire des cinq frères Robinet, qui ont été tous tués durant cette guerre, confie Michel Louvel, historien local. Nous aimerions pouvoir trouver des descendant­s afin de les inviter ce jour-là ».

C’est donc une véritable enquête qu’a menée Michel Louvel depuis novembre. « J’ai fait des recherches à l’état civil de La Ferté-Macé, mais j’ai également recueilli énormément d’informatio­ns sur le site internet Mémoire d’Hommes, qui retrace la carrière des combattant­s des différents conflits ». Ayant déjà travaillé à plusieurs reprises sur le passé historique de la cité fertoise, il a pu reconstitu­er l’histoire de la famille Robinet. « Le père, Jean-Baptiste est né en 1850, et décédé en 1929. Il travaillai­t à la blanchisse­rie Salles, et son épouse était tisserande. Ils habitaient rue du Cruchet dans une location appartenan­t à l’usine. Quand la guerre a éclaté, il était déjà veuf car sa femme est décédée en 1900 ».

Le couple a eu cinq garçons : Maxime (1877-1914), Louis (1882-1915), Victor (18791916), Alphonse (1880-1916), Edouard (1886-1917). « Ils ont tous été tués au combat, sauf le dernier. Edouard, qui était le seul célibatair­e, était au front en Italie. Lorsqu’il est revenu en permission pour Noël 1917, le train rempli de militaires a déraillé. Il y a eu des centaines des morts dont il faisait partie ». A présent, Michel Louvel a en sa possession une multitude de données sur chacun des frères : « Je connais leur régiment, leur grade, où ils sont décédés. Aucun n’est inhumé à La Ferté-Macé, mais leur nom figure sur le monument dans le cimetière en tant que Morts pour la France, comme 214 autres ». Mais, aujourd’hui, il voudrait avoir des réponses à plusieurs questions : que sont devenus leurs descendant­s ? Et quand la rue Cruchet a-t-elle été baptisée rue des 5-FrèresRobi­net ?

Il a souhaité donner quelques détails afin que d’éventuels descendant­s puissent se manifester. « Maxime avait trois enfants dont une fille Jeannine qui s’est mariée avec André Bion. Louis avait un fils, Louis Lucien, qui a pris pour épouse Marguerite Pottier. Pour le 3e, Victoire, j’ai peu d’informatio­ns car il était parti travailler à Paris. Je ne sais pas s’il avait des descendant­s. Alphonse, quant à lui, avait sa fille Jeanne, qui s’est mariée avec un M. Breteau. Et pour lui, j’ai peut-être une piste d’éventuels descendant­s, en Seine-Maritime ». En vue de cette cérémonie et de l’article qu’il va rédiger pour le bulletin municipal, Michel Louvel est donc preneur de toute nouvelle informatio­n sur ces cinq frères. « Cet été, j’organisera­i une visite sur le thème des noms de rue à La Ferté-Macé. La rue des 5-Frères Robinet où se trouve aujourd’hui le Centre aquatique en fera bien évidemment partie » conclut-il.

Mémoire des Hommes Sur une piste

Newspapers in French

Newspapers from France