Un député veut laisser le choix aux élus
Le député de l’Orne a proposé de confier aux maires et conseillers départementaux la responsabilité d’adapter certaines limitations de vitesse en fonction des routes.
A partir du 1er juillet 2018, l’ensemble du réseau routier secondaire verra sa limitation de vitesse baisser de 90 km/h à 80 km/h. Jérôme Nury, député LR de l’Orne, propose de faire remonter cette limitation sur certaines routes. Afin de « sortir de la confrontation entre une légitime exigence de sécurité routière » et « un impératif de mobilité », le député a déposé un projet de loi basé sur « une approche moins uniforme et plus pragmatique ».
Préjudiciable aux territoires ruraux
Pour le député, le 80 km/h ne serait en accord avec la réalité des territoires ruraux, là où la voiture individuelle est le moyen de transport « exclusif pour la mobilité du quotidien ». Il explique : « Dans ces territoires, dont certains souffrent d’enclavement, les réseaux routiers sont très majoritairement constitués de routes secondaires. Ainsi, dans un département rural comme l’Orne, il existe moins de 100 km de réseau routier gratuit où la vitesse maximale autorisée est supérieure à 90 km/h. » Selon le député, l’abaissement de la vitesse maximale à 80 km/h « va donc principalement concerner les automobilistes ne bénéficiant déjà pas de réseaux routiers performants. »
Les limitations confiées aux maires
Partant de ce constat, le député a déposé une proposition de loi à l’Assemblée nationale visant à assouplir la mise en oeuvre de cette vitesse. Jérôme Nury souhaite confier aux maires et conseillers départementaux la capacité faire remonter certains tronçons à 90 km/h. « En raison de leur connaissance précise du réseau routier local, les maires et présidents de conseils départementaux avaient déjà la capacité de déroger au code de la route en fixant des limites de vitesse inférieures aux vitesses maximales autorisées », indique-t-il, proposant de leur donner également la capacité de fixer des limitations de vitesse supérieures à celles autorisées par le code de la route, « dans la limite de 10 km/h supplémentaires ». « Certaines routes ne présentant aucune dangerosité particulière pourraient ainsi conserver une limitation de vitesse à 90 km/h. »