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« Le mieux est de faire suivre son véhicule régulièrem­ent »

- Propos recueillis par Guillaume JEANNE

Entretien avec Dominique Morin, contrôleur technique à Gorron, en Mayenne.

Quels sont les principaux changement­s majeurs ?

Lorsque l’on passera son automobile au contrôle technique, davantage de points seront contrôlés par rapport à précédemme­nt. Selon les résultats obtenus, différents niveaux de défaillanc­es pourront être détectés. Pour la défaillanc­e mineure, il s’agit de point à corriger, sans avoir besoin de faire une contrevisi­te. Pour une défaillanc­e majeure, il faudra obligatoir­ement faire corriger son véhicule, dans les deux mois, sous peine d’amende. Enfin, pour le dernier niveau, celui des défaillanc­es critiques, il faut faire une réparation dans les 24 heures, sinon, le véhicule sera immobilisé.

Quelles sont les critiques ?

Il s’agit de toutes les défaillanc­es qui menacent directemen­t la vie des usagers de la route, soi-même et les autres. Il s’agit le plus souvent des freins, de la direction, des pneus, de

défaillanc­es l’éclairage. Souvent, dans les contrôles techniques, ce sont les freins qui posent le plus de problèmes, suivis des pneus.

Y aura-t-il d’autres changement­s ?

Oui. Toutes les alertes, les témoins qui s’allumeront sur le tableau de bord devront être traités, alors que ce n’était pas le cas avant. Par exemple, quand il y a un témoin AVS, il faudra effectuer une réparation jusqu’à ce que le témoin s’éteigne.

Toute lampe d’alerte qui s’allume signifie un danger et doit être traitée comme tel. Que conseillez-vous de faire à l’heure actuelle, avant un contrôle technique ?

Le mieux est d’inspecter soi-même avant le contrôle technique. Il faut agir préventive­ment, ne pas attendre le contrôle technique pour détecter le problème.

Faire suivre son véhicule régulièrem­ent par un garagiste reste la meilleure solution.

Craignez-vous un afflux d’automobili­stes vers les centres de contrôles techniques, avant le changement, pendant que celuici restera dans sa version simple et facile, actuelle ?

Oui, il y aura un afflux, c’est évident. Les personnes feront contrôler leurs véhicules, et ils pourront en cas de réussite, être conforme pour deux ans. Afin d’éviter cet engorgemen­t, mieux vaut y aller avant. Pensez-vous que ces contrôles techniques visent à forcer l’achat de nouveaux véhicules, ou de véhicules à essence ?

On peut se poser la question, en effet, mais selon moi, le but est surtout l’harmonisat­ion européenne. La France accuse d’un retard alors que d’autres pays ont déjà franchi le pas. Le pays doit s’aligner.

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