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La FDSEA interpelle la préfète

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Dans une lettre ouverte, le syndicat alerte la préfète de l’Orne, Chantal Castelnot. « Les exploitant­s ont fait tous les efforts exigés par la Fédération départemen­tale des chasseurs en termes d’implantati­on de clôture, il s’avère que les dégâts sont toujours aussi importants sur les parcelles protégées. La solution proposée est d’implanter de nouvelles clôtures, mais à ce jour celles-ci ne suffisent plus. De plus, les dégâts sont de plus en plus distants de nos massifs forestiers. Devronsnou­s clore toutes les parcelles du départemen­t ? », interroge le syndicat dont la présidente est Anne-Marie Denis.

Blé, maïs, colza

« À ce jour, la FDSEA de l’Orne demande de prendre enfin en compte les dégâts importants des sangliers sur les cultures (blé, maïs, colza…) et sur les prairies. Actuelleme­nt, on chasse les retourneme­nts de prairies par les agriculteu­rs, cependant on oublie de chasser les retourneme­nts de prairies par les nuisibles qui ne supportent même plus nos bovins dans les champs. Les attaques surviennen­t à toutes les périodes de l’année. Après avoir fait le tour du départemen­t, le constat est sans appel : les surfaces détruites sont trop importante­s, les incidences financière­s pour les agriculteu­rs et la Fédération des chasseurs sont bien supérieure­s aux préjudices supposés. »

Pour le syndicat : « Les sangliers sont presque devenus des animaux de compagnie par l’agrainage irraisonna­ble parfois pratiqué. Ils se promènent dans nos vertes prairies, sur nos pelouses et dans les villages, effraient nos animaux, nos habitants et provoquent des accidents sur les routes ».

Quelles solutions ?

« Bientôt, la Fédération des Chasseurs n’aura plus de budget pour indemniser les dégâts aux cultures et aux prairies. Alors il est temps de trouver des solutions efficaces. Il paraît évident de recourir à une gestion objective du nombre de sangliers dans les massifs forestiers privés et publics de notre départemen­t en classant les sangliers comme nuisibles sur tout le territoire ornais ».

Battues administra­tives

Selon la FDSEA, les battues administra­tives ne suffisent plus telles qu’elles sont organisées. « Il est nécessaire de prendre des mesures de régulation efficaces : ouvrir un droit de chasse annuel aux exploitant­s sur leurs parcelles. Appliquer les sanctions prévues en cas d’agrainage, les lieutenant­s de louveterie­s doivent être plus vigilants. D’autre part, il serait essentiel que les dégâts de gibier sur les surfaces agricoles, ne soient pas seulement indemnisés par la Fédération des chasseurs, mais aussi par les propriétai­res de bois privés. En effet, ces derniers encouragen­t la multiplica­tion des sangliers sans limites pour mieux vendre leurs chasses ».

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