Jean-Michel Joy, dessinateur de l’infini
En matière d’artistes atypique, la ville n’a pas à se sentir lésée. En effet, après Hervé Degasne Florence Martel ou Jean-Pierre Chagniaud, Jean-Michel Joy s’illustre d’une autre façon, avec des dessins spéciaux à fractales pour représenter l’infini. Entr
Qui êtes-vous ?
Je suis un retraité de la décoration et l’agencement intérieur. C’est un métier que j’ai fait en lien avec ma passion pour de nombreuses techniques artistiques.
« La rigueur géométrique »
Vos dernières créations rappellent des fractales, et interpellent souvent par leur rigueur mathématique et géométrique. Comment les réalisez-vous ?
Il y a un artiste que j’aime tout particulièrement, c’est Maurits Cornelis Escher. Il a travaillé toute sa vie à créer des dessins avec répétition et rigueur géométrique. Je m’inspire de son travail, et j’essaie d’aller plus loin, aidé, comme lui ne l’était pas, par l’ordinateur, la photocopieuse.
Vos créations donnent le tournis. À les voir, on s’y perd, n’imaginant plus le haut du bas, la gauche de la droite !
C’est ce que je cherche à faire. Je suis fasciné par l’infini, et je recherche dans mes oeuvres une façon de le représenter.
Alors je pars d’un triangle, d’un polygone régulier à 7 ou 9 côtés par exemple, et je réalise la reproduction d’un même motif, en les déformant, ou en les réduisant progressivement. Le dessin peut converger de l’extérieur de la toile vers le centre, ou inversement, aller du centre de la toile vers l’extérieur et se terminer en dentelle, par exemple. Les calculs se font parfois en utilisant le nombre d’or, ou les techniques découvertes par les Mayas et les Aztèques, très doués en mathématiques. Le nombre d’or ?
Oui. C’est un nombre qui est censé représenter les parfaites proportions. Il vaut 1,618 environ. En l’utilisant dans les dessins, en géométrie, on se rapprocherait de la perfection. Le nombre d’or est retrouvé dans les plus grands oeuvres. Il est également très présent dans la nature, dans le tournesol, par exemple.
Avez-vous pu votre art ?
Non, et je n’ai pas cherché à le faire. Je ne cherche pas la
vivre de célébrité ou la gloire. Je fais ça parce que j’aime ce que je fais. J’ai commencé par la peinture, puis je me suis mis à créer des formes sculptées. Je travaille aussi le pastel. Je m’aide des outils modernes. Je suis touche à tout, expérimentateur et explorateur.