Bodybuilding : Victor rêve d’un titre
Le Domfrontais, Victor Tzvetkovski se prépare pour le championnat de France de body building le 16 juin à Poitiers. Il est inscrit en 1er pas Mens classic, une catégorie réservée aux débutants.
Le jeune Domfrontais de 22 ans est arrivé à cette discipline par hasard. C’est en fréquentant la salle de musculation de la ville qu’il fait la connaissance de celui qui allait devenir son coach. Responsable des lieux, Stéphane Hamard est aussi un ancien professionnel qui, en 2009 et 2010, a été sacré vice-champion de France de body building et a participé à la sélection pour le championnat d’Europe en Hongrie. De cette rencontre, est née l’envie pour Victor de suivre ses traces. « Lorsque j’ai arrêté la compétition de moto faute de temps et de moyens, Stéphane m’avait transmis sa passion et je me suis pris au jeu de ce sport », se souvient Victor.
Esthétisme des muscles
Pour les non initiés, le body building ou culturisme en français peut être récréatif ou pratiqué comme un sport de compétition. « C’est un acte qui consiste à développer sa masse musculaire et sculpter son corps par le biais d’exercices physiques en résistance et d’une nutrition hyperprotéinée, dans un but esthétique, d’harmonie des muscles », explique Stéphane.
Un régime spécifique
En septembre, Victor a commencé sa préparation, en prenant de la masse musculaire soit 10 kg en 5 mois, puis du volume. « Il est passé de 5 000 calories à 3 500 pour descendre à 2 000-2 500 ce qui correspond à une période sèche. Les muscles apparaissent jusqu’à la compétition. Les apports nutritionnels sont diminués progressivement. On supprime les féculents, les pâtes, le riz, et on mange davantage de viande blanche, de poulet et de poisson, exprime Stéphane. L’objectif est de passer de 81 à 74 kg dans sa catégorie ».
Pour couper court aux rumeurs qui commencent à circuler au sein du club, Victor le clame haut et fort : « C’est un entraînement intensif et naturel, sans prise de produits dopants ». Il en est bien conscient, le culturisme souffre de préjugés. « Les gens jugent facilement. Ils disent que cela ne sert à rien, que c’est de la gonflette. Pourtant c’est un sport à part entière peu connu et reconnu. Il apporte un bien-être physique et mental, nécessite une bonne hygiène de vie. C’est une façon de vivre ».
Un challenge
Le jeune culturiste est fier de voir son corps se transformer au fil du temps. « Je suis un bébé dans cette discipline. Il faut environ 5 ans pour arriver à un haut niveau de body builder. Ça va être un challenge pour moi de monter sur scène et de me comparer musculairement à une trentaine d’autres candidats sur 7 poses destinées à mettre en valeur nos biceps, triceps, cage thoracique de dos et de face, abdos jambes ».
Jusqu’à la semaine précédant la compétition, Victor devra concilier son apprentissage dans les travaux publics, ses entraînements, à raison de deux à trois heures par jour sur les bancs de musculation et son régime alimentaire. Mais au final « C’est Stéphane qui jugera si je suis apte ou non à participer au championnat de France. Ce n’est pas la peine d’aller au casse-pipe ».
Entraînement « intensif et naturel »