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Maltraitan­ce : 50 animaux secourus

- Guillaume JEANNE

Une cinquantai­ne d’animaux en tout ont été sauvés, dans une ferme à Averton, en Mayenne, mercredi dernier. Les propriétai­res avaient pris pour d’habitude d’enfermer leurs animaux, et de les laisser dans leurs excréments ou dans la boue, avec peu de nourriture.

Averton. Mercredi 14 février, à Averton, en Mayenne, près de Villaines-la-Juhel, sur deux sites différents appartenan­t à un même couple, une opération de sauvetage d’animaux a eu lieu.

« Nous sommes intervenus pour mettre en sécurité, et en condition de vie décente une cinquantai­ne de bêtes en tout », indique Charlène Leroux, de la fondation Brigitte Bardot. Parmi eux se trouvaient cinq équidés (trois shetlands, un double poney, un âne), des oies, des canards, 8 moutons, 4 chèvres, 3 lapins. Il y avait également plus de 30 volailles. « Le couple de propriétai­res avait ramené plein d’animaux chez eux. Ils ont été débordés ». L’homme et la femme avaient pris l’habitude de mettre les animaux dans des cages. Un chat a été retrouvé dans un clapier à lapin, avec seulement des concombres et des légumes à manger.

Des gendarmes

La plupart avaient peu de nourriture. Ils étaient souvent très maigres et en situation de maltraitan­ce. « Les enclos et les cages étaient mal entretenus. Les fientes et les urines des animaux n’étaient pas évacuées ». Il y avait également de la boue. « Du coup, lorsque nous sommes arrivés, ils en étaient recouverts ».

La fondation Brigitte Bardot est intervenue de 10 à 14 h. Prévenue par la DDCSPP (Direction départemen­tale de la cohésion sociale et de protection des population­s), l’interventi­on a été menée en présence de deux gendarmes de Pré-en-Pail pour assurer la sécurité, ainsi que par quatre personnes de la DDCSPP.

« Le couple n’était pas présent sur le premier site, mais sur le second, oui ». Une enquête est en cours pour connaître les circonstan­ces dans lesquelles les animaux se sont retrouvés dans une telle situation. Il est suspecté une forme de détresse psychologi­que du couple. « Toutes les bêtes ont été évacuées vers le refuge de la Fondation Brigitte Bardot, celui de La Mare d’Auzou, dans l’Eure, à Saint-Aubin-leGuichard ». Là-bas, ils y seront en liberté, avec les traitement­s qui conviennen­t. Ils pourront retrouver une santé normale.

Au tribunal ?

D’après la fondation, « ces personnes seront à surveiller à l’avenir. Elles peuvent être amenées à recommence­r ».

Ce n’est pas la première fois que le couple est ainsi inquiété. « Nous suivons notamment depuis 2009 la femme », ajoute Anne-Laure Lefebvre, chef de service Santé et protection animale, à la DDCSPP de Laval. « Il y a eu des hauts et des bas mais elle est connue des services, et a déjà fait l’objet de nombreux procèsverb­aux. Nous sommes déjà venus en janvier. Des cadavres d’animaux, coq, mouton, chèvre, avaient été retrouvés et évacués. Une procédure de mise en demeure avait été lancée. Comme nous n’avons pas constaté d’améliorati­on, l’étape suivante a été déclenchée, pour sauver les autres animaux. La femme du couple a déménagé à de nombreuses reprises, dans le Nord-Est Mayennais, à Préen-Pail, Saint-Aignan-deCouptrai­n, Villaines-la-Juhel. Chaque fois, des voisins, des maires nous appellent pour dénoncer des situations de maltraitan­ce animale. Cette dame ne semble pas prendre conscience que s’occuper des animaux représente une implicatio­n, du temps, des moyens financiers ».

La fondation a joué son rôle. Il appartiend­ra au tribunal et à la préfecture, de se prononcer sur les suites éventuelle­s à donner et les sanctions.

La Fondation Brigitte Bardot

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Des poneys ont été sauvés (Crédit Fondation Brigitte Bardot).

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