« La capacité à investir reste importante »
Dans un contexte national de baisse des dotations de l’État, prudence et maîtrise des dépenses sont les maîtres mots de Flers Agglo. « Mais la capacité à investir reste importante », souligne Yves Goasdoué.
« Des décisions impactent le budget »
La dernière séance du conseil communautaire de Flers Agglo, jeudi 15 février, était consacrée au débat d’orientation budgétaire pour 2018. L’occasion d’évoquer les finances nationales pour mieux comprendre les conséquences sur le budget 2018 de la collectivité. « Le premier objectif de la loi Finances pour 2018 reste, comme les années précédentes, la réduction du déficit public. Avec une économie de fonds des
collectivités », informe Serge Hamel, vice-président de Flers Agglo. La collectivité devra donc faire avec une baisse des dotations de l’État. « Des décisions qui impactent le budget », commente Yves Goasdoué. La dotation globale de fonctionnement (DGF) qui constitue la principale dotation de fonctionnement de l’État aux collectivités territoriales devrait être de 2 669 047 € pour 2018.
Coulée verte, centre aquatique, fibre…
Les dépenses d’investissements sont estimées à un peu moins de 6 000 000 d’euros pour 2018. Au programme notamment : l’aménagement de la Coulée verte de la Fouquerie (1 540 000 €). Entre l’arrêt de bus à l’entrée du quartier Saint-Sauveur, face au stade, et le camping de Flers, la communauté d’agglomération du pays de Flers envisage de créer un cheminement piétonnier qui permettrait de mettre en valeur ce lieu, coincé entre plusieurs quartiers. Toujours côté aménagement du territoire, l’opération Habiter mieux (ex OPAH) pour 92 000 €, l’entrée de la ville à La Selle-la-Forge (112 000 € pour l’étude), la requalification de la zone Beauregard (100 000 €) la Zac du Plancaïon (84 000 € d’étude) ou encore une salle événementielle (100 000 € d’étude). Autres dépenses majeures concernant les services, le centre aquatique (564 000 €) pour des travaux de maintenance avec la réfection de la toiture et la maîtrise d’oeuvre pour l’extension. 390 000 € pour l’évolution du réseau informatique et la fibre optique ou encore 327 000 € pour l’aménagement du Mont de Cerisy.
Les transports scolaires pèsent lourd
Le périmètre de Flers Agglo a évolué (aujourd’hui 42 communes). L’organisation des transports scolaires également. Il comprend désormais la desserte des centres scolaires de Flers, la Ferrière-aux-Etangs, Athis Val de Rouvre, Briouze et la Ferté-Macé. « De 19 circuits,
on passe à 36 », présente Stéphan Gravelat, vice-président de Flers Agglo. Une évolution aux
« conséquences financières
mesurables », concède Yves Goasdoué. Le coût de fonctionnement est de 654 000,00 € actuellement. Il pourrait grimper à plus d’1 300 000 euros. « Il y aura des compensations de la Région mais ça pèse lourd », commente Yves Goasdoué.
Quelques chiffres…
31 203 288,00 €. C’est le montant total des recettes de fonctionnement de Flers Agglo. La collectivité peut compter sur une augmentation de ses recettes sur les impôts et taxes (21 239 219 € pour 2018). Un chiffre qui devrait augmenter chaque année. Concernant les charges de gestion, elles sont en hausse également (26 987 280 €). Les charges de personnel sont évaluées à 9 211 050 € (+ 1,8 %). « 42 % des recettes réelles de fonctionnement sont destinées à des contributions obligatoires et au remboursement de la dette. Les moyens d’intervention sur nos compétences propres sont donc contraints », analyse Serge Hamel.
« Attention aux dépenses de fonctionnement »
À la fin de la présentation, Yves Goasdoué a commenté la philosophie générale de cette orientation budgétaire. « Notre capacité d’autofinancement est très largement amputée par la participation au redressement des finances de l’État. Nous devons faire attention à nos dépenses de fonctionnement. Mais notre capacité à investir reste importante. Il faudra faire des choix et priorisations sur nos investissements lourds. Je proposerai au budget de prioriser ce qui aide le plus nos populations et nos communes et de prendre des marges de précaution pour les années à venir. Nous ne devons pas épuiser le bas de laine. »