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Maroun Iwaida apprécie l’Etat français

Maroun a acheté une maison à Montreuil-Poulay en juin 2016. Comme d’autres, il est aujourd’hui un Français d’origine étrangère heureux et intégré à la petite commune mayennaise. Rencontre.

- Guillaume JEANNE (avec la participat­ion, pour le dossier, de Jocelyne Leveau, correspond­ante de presse)

Montreuil-Poulay. Professeur de biologie dans un lycée privé du Liban, Maroun Awaida a été nationalis­é Français en 1979. « Nous avons fait toutes les démarches à l’époque suite à mon mariage avec Jeanne Aguiton, une Française originaire de la Manche, que j’avais rencontrée pendant mes études de biologie, en 1975, à Bordeaux et Limoges ».

De l’union de Maroun et de Jeanne naîtront trois enfants. Durant leurs jeunes années, ils vivront principale­ment au Liban, lieu du foyer familial, à Kfour, près de Jounieh, à 860 m d’altitude. Cependant, par la suite, deux effectuero­nt une partie de leurs études en France, où ils sont toujours aujourd’hui, travaillan­t en tant que pharmacien et Ingénieur. Aussi, les liens que la famille Awaida a tissés avec notre pays sont et resteront très forts.

Ceci étant, la retraite venue, en janvier 2016, Maroun et Jeanne n’auront donc qu’une idée en tête : acquérir une 2e maison, en France, en plus de celle qu’ils ont déjà au Liban. « Nous voulions continuer d’aller dans la direction de cette double origine franco-libanaise, que Jeanne et moi-même, avons ». L’idée, c’est premièreme­nt de découvrir la France dans son ensemble. Aussi, quoi de mieux que de disposer d’un pied à terre sur place pour le faire ? Mais l’acte revêt aussi d’autres fonctions. « Nous avions aussi quelques limites au niveau financier, ainsi que des exigences, une maison où il n’y aurait pas de grands travaux à faire, une maison dont le chauffage ne serait pas au fioul ».

Jeanne Awaida et son mari voulaient initialeme­nt une maison près d’Avranches, proche du lieu de naissance de Jeanne. Mais, l’affaire ne pourra se conclure. Aussi, le meilleur compromis sera finalement trouvé en Mayenne, à Montreuil-Poulay. C’est un coup de coeur. « Nous n’étions ni loin de Paris, ni loin du Mont Saint-Michel, ou de la Mayenne qui est un départemen­t à l’intérêt touristiqu­e certain. L’habitation, en plus de répondre à nos exigences précédente­s, était également très bien située ». Rapidement, ils en viennent à acheter leur nouvelle maison. « Dès notre arrivée à Montreuil-Poulay, nous avons été à la rencontre des habitants pour nous intégrer. Nous avons participé à la vie locale ».

Aujourd’hui, ils y reviennent dès qu’ils le peuvent, alternant entre la vie en France et la vie au Liban, pays à la population très accueillan­te, très diversifié­e au niveau de la culture, à la fois chrétienne et musulmane. « Le climat, évidemment, n’est pas le même. Mais, ce qui change, aussi, c’est la qualité des services. L’Etat français fait bien plus de choses que l’Etat libanais. Au Liban, on est livré à soi-même. Il n’y a presque pas d’école publique, par exemple, il y a parfois des coupures de courant. Ici, ça n’arrive jamais ».

6 mois et 6 mois

Plus accessoire­ment, Jeanne et Maroun utilisent aussi leur maison de Mayenne pour visiter la Mayenne et éviter « d’avoir à dormir chez leurs enfants ». Ils vivent 6 mois ici, 6 mois là-bas. Après un an et demi, le couple a réussi son pari d’être à la fois Français, Libanais, mais aussi Mayennais et Montreuill­ois-Pauliacien­s !

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Jeanne et Maroun Iwaida ont vécu 39 ans au Liban.

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