140 migrants accueillis en un an

Tout a commencé, comme dans beaucoup de régions françaises, à l’automne 2016 avec le démantèlement de la jungle de Calais. Francis Duthil, président de l’association Solincité, se souvient avoir demandé aux maires de faire des efforts, vu « l’utilité et la nécessité de ne pas laisser ces gens comme ça. C’est un projet qui s’est construit avec les élus » .

L’association a obtenu un agrément pour organiser l’accueil de 50 migrants (bientôt 55) sur un dispositif diffus : 9 lieux d’hébergement sont ainsi établis sur 9 communes. « L’intérêt de ce dispositif diffus, c’est d’avoir une souplesse en termes culturels » explique Pierre Cambes, éducateur spécialisé à Solincité, et cela évite le mélange de communautés qui pourraient avoir certains griefs entre elles.

« Chaque semaine, on recense les places disponibles et on fait remonter le chiffre » . Le CAO (centre d’accueil et d’orientation) est ainsi en permanence complet. L’objectif reste le même : mettre à l’abri et accompa- gner les personnes dans leur demande d’asile. Toute la difficulté étant de s’en tenir à cette mission, essentielle, « on n’est pas là pour les intégrer dès le départ » explique Francis Duthil.

Pour cela, Solincité se lance dans le projet de centre provisoire d’hébergement, « pour éviter les ruptures de parcours » explique Pierre Cambes, « c’est un choix de continuité » conclut Francis Duthil.

En chiffres

Au sein du dispositif, 49 personnes sont accueillies actuellement dont trois familles (6 hommes, 7 femmes, dont 4 mineurs) et 36 hommes isolés.

15 usagers ont obtenu le statut de réfugiés depuis octobre 2016.

Sur les 49 personnes accueillies : 2 ont le statut de demandeurs d’asile ; 8 sont en recours auprès du centre national des demandeurs d’asiles ; 8 attendent leur première convocation.

26 usagers sont en procédure Dublin.