Le Républicain (Lot-et-Garonne)
Les belles affaires de famille: le magasin de jouets Soulagnet
La maison Soulagnet, les anciens la connaissent sous le nom de Midica. Elle est devenue la boutique Domino et c’est la belle-fille de Marie-Claire et Bernard Soulagnet qui la tient, Laurent, le fils ayant son activité d’isolation au fond du magasin.
La fibre du commerce, les Soulagnet la cultive depuis très jeunes. Marie-Claire parce qu’elle n’est autre qu’une fille Duranthon dont les parents tenaient l’épicerie de Fourquessur-Garonne et que Marie-Claire tiendra à son tour.
« Nous avions trois épiceries. Celle de Fourques, mais aussi à Marmande, rachetée à la famille Thouery (NDLR : où se trouve actuellement Pronto Pizza, près du carrefour de Lestang, route de Bordeaux) et à Casteljaloux » . Marie- Claire Duranthon rencontrera Bernard Soulagnet, représentant de commerce, et tous deux monteront leur propre affaire au 65 rue de la Libération, reprenant l’affaire de Mme Renard partie à la retraite. « Elle faisait de tout, c’était ce qu’on appelle un bazar. On y trouvait tout ce qui concerne les activités de plein air, nous étofferons l’affaire avec ce qui était alors une nouveauté : les ustensiles de maison en plastique et caoutchouc. Le plastique remplaçait le galvanisé, l’aluminium, nous étions à la pointe avec notre magasin Midica qui deviendra très vite Domino ! » précise Marie-Claire Soulagnet. La marque Gilac rappellera encore de bons souvenirs, il s’agissait des toiles cirées, une révolution à l’époque. « Nous en avions tout un pan de mur ! » se souvient Marie-Claire.
L’heure de la retraite ayant sonné en 2007, Marie-Claire et Bernard ont cédé leur affaire à leur fils Laurent, et à sa compagne Brigitte Laujac. Le jouet, lancé par ses beaux- parents, fera les beaux jours de la maison : « Nous étions jusqu’à 6 personnes au magasin pour servir la clientèle en période de Noël » précise Marie-Claire. La tendance du jouet en bois ayant ses fans, c’est dans ce secteur que Brigitte, native de Grignols, va se démarquer de la concurrence et faire perdu- rer l’entreprise. « Mes parents travaillaient dans le bois. J’ai moi-même travaillé en milieu forestier, tout était fait pour que je reste dans le bois, mais cette fois dans la vente des jouets en bois ! » se marre Brigitte qui a tout de même maintenu le volet camping pour l’été, la location des costumes pour le printemps et, donc, le jouet qui traverse toutes les saisons avec un pic à Noël.
Le commerce dans la peau