Le Républicain (Lot-et-Garonne)
A droite comme à POLITIQUE. gauche, on touche le fond
Des militants qui ont déserté leurs camps, au PS comme chez les Républicains, un nouveau mouvement « Agir » qui démarre laborieusement, la politique est boudée.
Nous sommes à deux ans des municipales, la logique voudrait que les appareils politiques soient en ordre de marche pour les futures élections de 2020. Or rien ne transparaît, rien ne vibrionne, électro-cardiogramme plat du côté de la politique, et ce à tous les étages.
Chez Les Républicains, la déconfiture est née du scandale Fillon, « il a mis tout le monde à genoux. Je n’ai pas repris ma carte » nous déclare ce militant des Républicains qui ne s’y retrouve pas. « On a droit à un joyeux bordel, et ce depuis les régionales et les élections internes. Les primaires ont divisé beaucoup de monde » nous confie un autre observateur qui tient à garder l’anonymat. Personne ne veut sortir du bois, il y a semble- t- il assez eu de dénigrements et de fâcheries. Si Laurent Wauquiez est devenu le patron des Républicains sur le plan national, son nom a du mal à rassembler.
Localement, Gaëtan Malange est absent. C’est le constat qu’en font les militants. Le nom de l’Aiguillonais Rémy Cassany circule, tandis que le président départemental Jean-Louis Costes a bien du mal à y retrouver les siens. D’où cette opportunité qui se présente avec des mouvements qui se font jour, Confluences (Jonathan Biteau, tendance Modem) et Agir (Daniel Benquet), deux mouvements censés relancer la politique mais toujours aussi peu d’engouement pour l’instant au regard des réunions qui sont tenues ici et là.
Chez les socialistes, n’en parlons pas, on n’est pas mieux loti depuis la défaite catastrophique à la présidentielle et aux législatives. Matthias Fekl aurait pu incarner un vrai patron pour le PS. On ne l’entend que très peu, on le voit plus, y compris sur le plan national où d’autres noms émergent : Luc Carvounas, Olivier Faure… Le malaise est profond à l’instar d’une déclaration fracassante de l’ex-ministre Delphine Batho qui qualifie le PS de « petite mafia ». Là aussi les militants ont déserté les rangs. Certains vous disent qu’il faut attendre le congrès des 7 et 8 avril à Aubervilliers, mais à se demander si ce ne sera pas la fin définitive du Parti Socialiste. À quoi bon dans ces cas-là de se découvrir maintenant ? Et qui pour porter l’étendard localement. Là aussi à mot couvert on parle de Jacques Bilirit le plus à même de battre Daniel Benquet sur Marmande, quand tous les autres, Matthias Fekl compris (on pense à Joël Hocquelet ou Sophie Borderie) n’ont pas réussi à s’imposer lors des dernières élections et ne parviennent pas à mettre en difficulté un maire de Marmande droit dans ses bottes mais dont la cote d’amour est altérée depuis les travaux du centre ville et le sens de circulation qui laissent des traces et reviennent sans arrêt dans les bouches.
Reste le mouvement de la République en Marche du prési- dent de la République Emmanuel Macron et incarné localement par Alexandre Freschi. Mais ce dernier a bien du mal à assurer une présence soutenue, son état de santé l’écarte il est vrai de bien des manifestations mais cela ne passe pas inaperçu et finit par se retourner contre lui…
Un sage analyste politique le souligne derechef : « De toute façon, bien difficile par les temps qui courent de se lancer en politique compte tenu du climat qui règne et de l’aversion des gens pour la politique » … Voilà qui résume sans doute très bien la situation…
Rien de motivant