Le Républicain (Lot-et-Garonne)
Gens d’ici Yvonne Robert écrit
Yvonne Robert vient de publier son troisième roman. «Sur un air de violon» commence dans un cimetière. De là va se tricoter le mystère. Plus généralement, nous avons eu envie de savoir un peu comment l’inspiration se manifeste chez l’écrivain. Écrire n’est pas si simple et demande une grande disponibilité de l’esprit. Yvonne nous donne ainsi quelques clés de son travail. « Le roman, la plupart du temps s’impose à moi. Je le cherche, mais c’est lui qui me trouve. Une phrase, une image, une note de musique, naissent dans ma pensée, puis, lentement le sujet prends corps, les personnages prennent vie. C’est magique, les personnages m’imprègnent, je vis avec eux, je les invente et pourtant, je dois apprendre à les connaître. Parfois ils m’échappent, ils semblent vivre leur propre vie. » Yvonne, les yeux perdus, regarde ailleurs et recommence : « Je travaille par scènes, par jour, et les personnages avancent seuls, leur histoire se déroule, je la transcris. Au début, ils sont ténus, sans trop de consistance puis peu à peu, ils s’approfondissent, s’épaississent c’est pour cela que leur personnalité véritable ne se découvre qu’à partir de la deuxième partie du roman…» Yvonne, comment avez-vous commencé à écrire ? «Tout simplement dans mon métier de secrétaire, on trouvait toujours que mes lettres avaient le ton juste, quel que soit le sujet, du coup, j’ai affiné tout cela. Le travail d’écriture reste artisanal. Souvent, je ne sais pas moi-même où mon écriture va m’emporter». Une fois le travail d’écriture terminé, quelles sont les étapes jusqu’à l’édition ? «Il y a une relecture, permettant d’évaluer la justesse des émotions et, parfois, d’apporter de légères corrections si nécessaire, vient ensuite l’impression elle-même». I.C.