Le Républicain (Lot-et-Garonne)
Une passion qui pique
Il est la 4e génération d’une famille d’apiculteur depuis 80 ans. Nicolas-Armand Fauché est le propriétaire de l’exploitation, située à Castets-et-Castillon, aidé par son père Philippe. Focus sur le miel d’Aquitaine.
C’est son père, Philippe Fauché, retraité en mécanique et monteur avion de chasse pour l’armée, qui représente son fils, Nicolas-Armand Fauché, le propriétaire de la miellerie à Castetset-Castillon. « Il est apiculteur pluriactif, souligne le père, c’est-à-dire qu’il travaille à côté de cette activité. Il est monteur d’outillage »
L’histoire a commencé en 1937. C’est le grand-père de Philippe Fauché qui s’est lancé dans la production de miel à Castets-et-Castillon. « J’ai travaillé avec lui jusqu’à mes 28 ans. Puis mon fils a pris le relais. » L’exploitation possède une centaine de ruches mais seulement 70 sont productives.
De la récolte au miel
Selon les saisons, NicolasArmand Fauché, avec l’aide de son père, déplace les ruches. Ils les emmènent aux plantes et arbustes mellifères comme l’acacia et la bourdaine qui sont près de Langon.
La callune se situe dans les Landes et le châtaignier en Dor- dogne. « On les transporte de nuit pour pouvoir se retourner en cas de problème. »
Les butineuses prélèvent le nectar des fleurs, qui deviendra le miel après avoir été emmagasiné dans le jabot où ce liquide sucré est mélangé à des sécrétions riches en enzyme. Il faut environ une journée pour que les abeilles fassent leur travail. « Ensuite, on désopercule, on enlève la cire qui est au dessus, explique l’ancien apiculteur, puis on plonge les cadres dans une centrifugeuse. Ça expulse le miel des alvéoles. » Le miel est ensuite filtré et reste en maturation pendant 15 jours avant d’être mis en pot. Tout se fait à froid.
Une affaire de famille
Dans leur laboratoire, face à une école primaire, c’est la femme de Nicolas-Armand Fauché qui s’occupe l’étiquetage et la préparation des commandes. « On récolte six fois par an. La production de miel est entre 10 à 20 kg à la ruche. C’est un peu difficile d’estimer exactement pour le poids total de toutes les ruches. »
Les divers miels (d’acacia, de châtaigne, de callune, de bourdaine ou encore de bruyères) sont ensuite vendus lors des marchés, dans les boulangeries, lors de quelques manifestations et tout simplement dans leur laboratoire.