Le Républicain (Lot-et-Garonne)

Bulkit voit grand, et loin !

De nouveaux marchés s’ouvrent à cette entreprise de Granges-sur-Lot qui fabrique et exporte notamment des mélangeurs surdimensi­onnés uniques au monde.

- Valérie NICOLAS

« Avant on avait peur de la concurrenc­e américaine, mais depuis qu’on réalise des mélangeurs de 22.000 litres alors que le maximum était de 15.000 litres, on a pris de l’assurance ! » se réjouit Michel Couderc, repreneur il y a 10 ans de Bulkit.

Créée il y a trois décennies tout juste dans la commune voisine de St-Etienne-de-Fougères, cette petite entreprise travaillan­t notamment pour l’agro-industrie, ne cesse d’innover depuis.

Convoyer, stocker, mélanger, broyer, sécher : rien ne résiste au bureau d’étude ni à l’audace de son équipe de 10 personnes qui s’affaire à résoudre les problèmes de mélange, manutentio­n, ensachage et séchage de produits de vrac ; tels engrais, alimentati­on animale, semences, mais aussi tabac, noix, noisettes, etc.

Un gros business

Ses clients par ici sont KWS, Unicoque, Terres du Sud, mais Bulkit exporte aussi près de 25 % de ses produits, en Espagne, au Gabon, au Maroc, en Pologne, « et ce pourcentag­e peut augmenter ! Nous y travaillon­s avec une participat­ion accrue aux convention­s et congrès destinés à une clientèle très ciblée. » Voilà pourquoi Michel Couderc, polyglotte, est de plus en plus souvent en voyage.

« La concurrenc­e est forte malgré tout car c’est un gros business en B to B, les besoins sont forts sur le marché mon- dial en particulie­r dans le mélange des engrais. »

Mais Bulkit cultive sa spécificit­é, son savoir-faire, et multiplie les contacts internatio­naux et les investisse­ments réguliers.

Forte de nouveaux défis techniques sans cesse relevés, Bulkit se diversifie maintenant dans les filières chimie, pharmacie, environnem­ent et même agroalimen­taire en rendant ses produits compatible­s avec le nettoyage imposé par cette dernière. Car Michel Couderc aime les challenges. « On s’amuse ici, après avoir écouté les besoins, on crée de nouveaux pilotes, on intègre les automatism­es, les problèmes de calibrage, de débit, on fait régulièrem­ent évoluer nos produits. Le tout avec quasiment pas de sous-traitance. Et quand il faut faire face à une grosse production, on recourt à des intérimair­es fidèles, car ce n’est pas évident de trouver des chaudronni­ers. C’est dommage car c’est un métier qui mériterait d’être connu des jeunes… »

Avec l’an dernier une nouvelle embauche et l’arrivée d’un apprenti BTS dessin industriel déjà chaudronni­er, ce dirigeant a pu renforcer son bureau d’étude et s’assurer « des perspectiv­es positives après des premières années difficiles » . Aujourd’hui son entreprise réalise 1M€ de chiffre d’affaires et part à la conquête de nouveaux marchés pour développer celle qui, sur tout le sud de la France, reste unique dans sa spécialité.

Emplois créés

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Michel Couderc présente deux mélangeurs géants pour tous produits, installés en Espagne.

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