Le Républicain (Lot-et-Garonne)
Bulkit voit grand, et loin !
De nouveaux marchés s’ouvrent à cette entreprise de Granges-sur-Lot qui fabrique et exporte notamment des mélangeurs surdimensionnés uniques au monde.
« Avant on avait peur de la concurrence américaine, mais depuis qu’on réalise des mélangeurs de 22.000 litres alors que le maximum était de 15.000 litres, on a pris de l’assurance ! » se réjouit Michel Couderc, repreneur il y a 10 ans de Bulkit.
Créée il y a trois décennies tout juste dans la commune voisine de St-Etienne-de-Fougères, cette petite entreprise travaillant notamment pour l’agro-industrie, ne cesse d’innover depuis.
Convoyer, stocker, mélanger, broyer, sécher : rien ne résiste au bureau d’étude ni à l’audace de son équipe de 10 personnes qui s’affaire à résoudre les problèmes de mélange, manutention, ensachage et séchage de produits de vrac ; tels engrais, alimentation animale, semences, mais aussi tabac, noix, noisettes, etc.
Un gros business
Ses clients par ici sont KWS, Unicoque, Terres du Sud, mais Bulkit exporte aussi près de 25 % de ses produits, en Espagne, au Gabon, au Maroc, en Pologne, « et ce pourcentage peut augmenter ! Nous y travaillons avec une participation accrue aux conventions et congrès destinés à une clientèle très ciblée. » Voilà pourquoi Michel Couderc, polyglotte, est de plus en plus souvent en voyage.
« La concurrence est forte malgré tout car c’est un gros business en B to B, les besoins sont forts sur le marché mon- dial en particulier dans le mélange des engrais. »
Mais Bulkit cultive sa spécificité, son savoir-faire, et multiplie les contacts internationaux et les investissements réguliers.
Forte de nouveaux défis techniques sans cesse relevés, Bulkit se diversifie maintenant dans les filières chimie, pharmacie, environnement et même agroalimentaire en rendant ses produits compatibles avec le nettoyage imposé par cette dernière. Car Michel Couderc aime les challenges. « On s’amuse ici, après avoir écouté les besoins, on crée de nouveaux pilotes, on intègre les automatismes, les problèmes de calibrage, de débit, on fait régulièrement évoluer nos produits. Le tout avec quasiment pas de sous-traitance. Et quand il faut faire face à une grosse production, on recourt à des intérimaires fidèles, car ce n’est pas évident de trouver des chaudronniers. C’est dommage car c’est un métier qui mériterait d’être connu des jeunes… »
Avec l’an dernier une nouvelle embauche et l’arrivée d’un apprenti BTS dessin industriel déjà chaudronnier, ce dirigeant a pu renforcer son bureau d’étude et s’assurer « des perspectives positives après des premières années difficiles » . Aujourd’hui son entreprise réalise 1M€ de chiffre d’affaires et part à la conquête de nouveaux marchés pour développer celle qui, sur tout le sud de la France, reste unique dans sa spécialité.
Emplois créés