Le Républicain (Lot-et-Garonne)
Le projet Voltaire pour ne plus faire de fautes
L’Éducation nationale s’inquiète de la « plongée » de l’orthographe à l’école. Au lycée de la Compassion, Anissa Derain utilise le projet Voltaire pour y remédier.
Remise à niveau
Au lycée Notre Dame de la Compassion, les professeurs ne sont pas restés bras croisés devant cette étude alarmante du ministère de l’Éducation nationale, datant du mois de novembre, stipulant une baisse catastrophique du niveau de la langue française.
Ainsi Anissa Derain a décidé de mettre en place le projet Voltaire pour permettre à ses élèves d’améliorer leur niveau de langue facilement et durablement. Lorsque cette étude est parue, comment l’avez-vous vécu en tant que professeur de français ?
« Préparant les élèves à l’épreuve de français au baccalauréat et faisant un constat assez désolant de leur niveau, j’ai décidé de leur proposer ce service en ligne de remise à niveau personnalisée en orthographe, avec l’accord du directeur du lycée qui en finance une partie, l’autre étant à la charge des parents. Il permet d’acquérir les bons automatismes de manière ludique. Ainsi, une heure supplémentaire de français tous les quinze jours a été ajoutée dans les emplois du temps des élèves de Seconde afin de travailler la langue, et ces derniers se montrent ravis lorsque nous utilisons le Projet Voltaire. Le lycée Notre-Dame de la Compassion a inscrit tous ses élèves à ce projet depuis maintenant deux ans ». Pouvez-vous nous expliquer ce qu’est ce projet Voltaire ?
« C’est un moyen divertissant et addictif de se remettre à niveau en orthographe et gram- maire : le site propose une série de phrases issues de situations professionnelles quotidiennes dans lesquelles il faut repérer les erreurs. De plus, l’outil s’adapte au niveau et au rythme d’acquisition de l’utilisateur afin de se concentrer sur ses propres lacunes sans lui faire perdre de temps sur des règles déjà acquises. La mémorisation est efficace grâce aux différents supports explicatifs (vidéo, rappels écrits, différents moyens mnémotechniques proposés, ou encore exercices supplémentaires). Les jeunes apprécient également la possibilité de s’exercer partout et quand ils le souhaitent, sur un ordinateur, un smartphone ou une tablette ». Que pensez-vous de cette méthode et quel est le ressenti des élèves ?
« Bien que l’initiative soit encore récente, le bilan se révèle positif lorsque nous demandons l’avis des élèves. Certains, qui ne le faisaient pas auparavant, se posent désormais les bonnes questions avant d’écrire ».