Le Républicain (Lot-et-Garonne)
Comment ils vivent l’après-travaux
Les travaux d’aménagement du bourg sont derrière nous, petit tour de ville…
Chistelle ( boulangère): « Depuis les travaux dans le village et la modification des sens de circulation, il y a moins de clientèle, les chiffres s’en ressentent bien sûr, nous sommes financièrement sur la corde raide. Nous avons songé à fermer parfois». Antoinette ( boulangère elle aussi) nous confirmera que les difficultés de circulation impactent les ventes, «cela dit il y a une importante clientèle du matin, avant de partir au travail». Considérant le phénomène du village-dortoir, Jean-Marc Champon, un client, nous propose son analyse: «Les gens travaillent à Marmande ou ailleurs et ils font leurs courses avant de rentrer au Mas, du coup, ils ne s’arrêtent pas dans le coeur du village, pressés de rentrer chez eux».
Concernant les grandes surfaces, Jean-Luc Barbe, ancien conseiller général, fait remarquer: «même si le parking y est gratuit, devant le magasin, on se gare très rarement au plus près et on marche tout autant que dans le village» . «Quant aux prix, rajoute Monique Combes, élue d’opposition, on dépense souvent plus en grande surface parce qu’on achète plus que nécessaire, et on se laisse tenter par des choses absolument inutiles qui alourdissent la note. Il faut bien réfléchir.
Il existe deux positions concernant les parkings dans le village, certains les trouvent insuffisants et d’autres, telle cette dame âgée, préfèrent laisser leur voiture à l’entrée et… marcher pour profiter de la qualité des produits locaux. Cela dit, il y a aussi le phénomène de la «décentration» du village : avec la mairie, la pharmacie, un cabinet médical, une boulangerie, un salon de coiffure et une esthéticienne, la rue Garonne constitue un point d’attraction qui dispose, de plus, d’un vaste parking. Plus loin, au lieu-dit Sur le couvent ce sont le garage auto, le vétérinaire, Métal mobil, Gamm vert etc, qui se sont installés. Peu à peu aussi, les familles se sont déplacées autour du village initial pour disposer d’un jardin, parfois d’une piscine et surtout de tranquillité. Laissant ainsi le centre-ville aux bailleurs sociaux, comme partout, c’est le phénomène de l’évolution en cercles concentriques de toutes les agglomérations. Un troisième point se développe, c’est le médical, la maison médicale près de la maison de retraite sur les hauteurs du village. Les touristes sont les nouveaux amoureux du centre bourg ! c’est bien, mais ce serait tellement mieux d’être vivants 365 jours par an ! A bientôt sur la place !