Le Républicain (Lot-et-Garonne)
Les Batucamigasses déambulent et rassemblent
Déjà un an que l’association a pris son indépendance. Les sorties ont été nombreuses et les événements ne manquent pas pour 2018
Ils sont un peu des troubadours aux airs brésiliens. D’où leur nouveau slogan : Farem tôt petar… de joia, que l’on peut traduire par « on va tout faire péter… de joie » . Ils ont même choisi un nom de groupe rappelant le patois : les Batucamigasses.
Leur slogan, on le retrouve sur leurs instruments et les tee-shirts qu’ils se sont édités.
La batucada de Tonneins déambule depuis maintenant 3 ans. D’abord sous l’égide de l’Amicale laïque, puis depuis l’an dernier de façon indépendante. « On a démarré à 10, maintenant on est 25 » se réjouit Eric Delage. La pyramide des âges est importante puisque le plus jeune à 14 ans.
Des ententes
Depuis le début, la Batucada de Tonneins, co- présidée par Marina Pujole et Serge Pegourie est en lien avec l’asso de Clairac, Esclarmundo. La première rassemble des adultes, la seconde des ados. Chacune venant renforcer l’effectif de l’autre dans diverses manifestations. Les deux ont d’ailleurs le même professeur : Mahi Jous- seaume. « L’idée, c’est de faire des échanges, mélanger les publics et provoquer des rencontres. »
L’an dernier, les Batucamigasses ont réalisé 8 sorties (carnaval, foulées des matins verts, Fraisiades de Clairac, festival des majorettes d’Aiguillon, etc.). Beaucoup sont d’ores et déjà reconduites pour 2018.
Pour tous
Les Batucamigasses se retrouvent chaque lundi soir, de 20h30 à 22h30 au centre culturel où ils pourraient vite se trouver à l’étroit. De plus, ils auraient bien besoin d’un local plus grand que l’actuel pour stocker les instruments de l’asso, prêtés quand de nouveaux arrivent pour essayer. Aux beaux jours, et quand la météo le permet, ils se réunissent au théâtre de verdure pour jouer en plein air.
Ses cours sont ouverts à tous, « l’idée c’est de produire de la joie. Se mettre en joie quand on joue et partager cette joie. La batucada, c’est une musique festive et accessible que l’on fait avec sérieux » explique Mahi Jousseaume. « C’est aussi une philosophie » ajoute Eric Delage, « chacun arrive avec sa bonne humeur. Il faut que ce soit un moment de respiration pour les participants » . Rappelant au passage que tout le monde peut jouer dans une batucada, même s’il n’a jamais fait de musique avant.
Les 20 ans
2018 est une année particulière pour les batucadas du département. Cela fera tout pile 20 ans qu’elles existent.
Désormais, on en compte six actives et deux en sommeil. Franck Gerbault organise un grand événement : le Bloco47. Il soulignera ainsi l’importance de la batucada socialement et pédagogiquement.
Concrètement, toutes les batucadas du département vont se réunir lors de répétitions rassemblant jusqu’à 100 musiciens sur un répertoire commun avec comme objectif de défiler ensemble.
Et dans ce Bloco 47, les Batucamigasses sont bien décidés à se faire entendre.