Le Républicain (Lot-et-Garonne)
Comment se transforme un territoire
Cette réunion publique proposée par Bernadette Dreux et son conseil municipal a permis de mieux connaître l’urbanisation de demain.
La réunion a été animée par Philippe Millasseau architecte agenais, spécialisé dans les PLU (Plan local d’urbanisme) et aménagements de bourgs. Il a dressé les grandes lignes de la soirée… de l’étape de la révision du PLU… jusqu’à l’enquête publique qui se tiendra à l’automne. Un travail qui se déroule presque sur une année.
Qu’est ce qu’un PLU et les différentes étapes
Officiellement, l’objectif d’un PLU est de définir et de transcrire le projet d’urbanisme intercommunal ou communal dans un document opposable aux tiers. Il met en place un projet global, le projet politique PADD (projet d’aménagement et de développement durable) qui prend en compte les prescriptions du SCOT (Shéma de cohérence territoriale).
L’objectif du PLU (Grenelle 2) est de définir aussi les modalités qui permettent une maîtrise de la consommation du sol, des continuités écologiques, les déplacements, l’habitat dont les activités commerciales.
En premier lieu, les élus du conseil municipal délibèrent pour une prescription d’élaboration du PLU et en même temps, ils fixent les modalités de la concertation.
Il leur faut signaler une notification auprès des PPA ( Personnes publiques associées): l’Etat, la Région, le Département, les chambres consulaires… Le dossier part dans un bureau d’études. Une délibération est ensuite prise pour arrêter le projet de PLU, précédée d’un débat en conseil municipal sur le PADD.
Deux mois avant l’arrêt du PLU, un bilan concerté doit être fait. Il doit être transmis aux PPA qui donneront leur avis. Il peut « prendre » trois mois.
Ensuite une enquête publique d’un mois est lancée auprès des habitants avec un commissaire enquêteur. Et après toutes ces démarches, le conseil municipal approuve et valide le PLU. Il faut donc compter 10 mois environ pour la validation d’un PLU. Pour celui de Duras dont la première réunion publique a eu lieu, il ne sera validé qu’en fin d’année 2018.
On ne peut plus habiter de la même manière
Depuis les années 2000, les élus doivent être vigilants entre la Préfecture et les usagers. Les lois se sont durcies et sont pris en compte la démographie, la consommation du sol, le solde migratoire. Désormais l’extension de l’urbanisation doit être maîtrisée. Le plan de prévention des risques (imposé par la Préfecture) reste la préoccupation première de l’Etat qui ne veut plus une situation comme en Charente-Maritime et Vendée après la tempête Xynthia en février 2010. Elle fut un traumatisme psychologique social et a eu de nombreuses conséquences économiques et environnementales. Depuis, l’Etat veut changer de regard sur les documents d’organisme qui ont une durée de vie de 7 à 8 ans. Ces documents sont observés à la loupe. La consommation du sol doit être parfaitement maîtrisée. Dans les zones inondables, il n’y aura donc plus de nouvelles constructions. La Préfecture ne lâchera rien.
Pour Duras, en 30 ans, 120 résidences principales supplémentaires ont vu le jour pour une population quasi identique. En terme de population la ville progresse, le canton est stable. En 1936, 1.500 habitants vivaient à Duras sur 16 hectares 30, contre 1.313 habitants en 2016 sur 56 hectares. En 2030, Duras devrait atteindre 1.470 habitants.
Dans le nouveau PLU, 17 hectares seront constructibles (habitations et zones d’activités) au lieu de 65 hectares dans l’ancien document et ce, pour les 10 prochaines années. Les schémas du village, dévoilés en diaporama lors de la réunion, ont démontré des zones à respecter (Zone artisanale de Banarge), zone industrielle et habitations de la plaine, le glacis (terrain découvert aménagé en pente douce) des Vignes du Château restera en zone écologique, la zone inondable du bas du Dropt, les lotissements des Boutères, de la Bégate, le hameau de Taminage qui ne pourra plus acquérir de nouvelles constructions car il n’y a pas de sorties possibles sur la D 708…
En campagne, seul le patrimoine en pierres pourra être réhabilité ainsi que les séchoirs à tabac. Depuis le 1er janvier 2017, la Direction des Territoires n’accorde plus aucun permis de construire ou d’aménager s’il n’y a pas de couverture de défense incendie, de géolocalisation WI FI. Pour tous renseignements vous concernant, vous pouvez vous renseigner à la mairie de Duras au 05.53.83.70.18.