Le Républicain (Lot-et-Garonne)
Arrêtés municipaux, le président se fâche
Les Miramontais s’estiment lésés. Reporté, le match à Sainte-Livrade risque fort d’être jugé par une péréquation… Un comble pour une compétition comportant seulement 14 journées.
De l’Imbroglio à l’incompréhension, teintée d’exaspération. L’AS Miramont se pose des questions sur le report du match qui devait avoir lieu dimanche dernier. « On a été prévenus au-delà des délais, à savoir dans la nuit de… samedi à dimanche. J’ai reçu un mail à 0h18? sur mon ordinateur » , s’étonne la secrétaire de l’ASM.
Certes, il y a bien eu un coup de fil échangé vendredi soir entre la dirigeante et son homologue livradais. Lequel a certifié qu’un mail avait été envoyé à 13h38. Or, le club miramontais n’en avait pas eu connaissance tout simplement parce qu’il avait été adressé sur la boîte personnelle de l’ancien secrétaire décédé.
Arrêté municipal
Il s’avère que Sainte-Livrade faisait valoir un arrêté municipal indiquant que le terrain était impraticable… « J’ai pris la liberté de les appeler vendredi soir, car nous avions un doute sur le maintien du match, pour avoir vu passé une rumeur sur les réseaux sociaux » , enchérit la secrétaire.
Par conséquent, sans avoir entre les mains ce fameux mail, elle a pris le risque de devancer la confirmation par écrit, en le signifiant à son président, aux entraîneurs et joueurs. Alors qu’à l’heure de l’entraînement, les Miramontais procédaient à la mise en place du futur match.
« Sur le site du PérigordAgenais et sur l’annuaire des clubs, le changement d’adresse du secrétaire est à jour depuis longtemps. Il suffit de s’y reporter. D’ailleurs, en début de saison, le club de Sainte-Livrade m’avait déjà contacté et transmis un mail à mon adresse. Permettez-moi de m’interroger sur la bonne foi de ce club? »
En chaussures du dimanche
Le président Jean-Marie Lenzi est plus que circonspect, voire en colère. Dégoûté par la tournure des événements. Il se trouve que dimanche, pour raison personnelle, il a été dans le Villeneuvois. Il a poussé la curiosité jusqu’à se rendre à… Sainte-Livrade, histoire de vérifier par lui-même de l’état du terrain. Du reste, il était accompagné par la secrétaire du club, qui rendait également visite dans le coin à sa famille.
A leur arrivée, quelle n’a pas été leur surprise! « La pelouse du stade Fonfrede Sud était impeccable, nullement dé- trempée. Je l’ai arpentée avec mes chaussures du dimanche. J’en suis ressorti nickel » , rapporte le président.
Plus de date de repli
Et de poursuivre: « je comprends que tout club et sa municipalité s’efforcent de protéger leur aire de jeu. Mais dans le cas présent, pour l’avoir vu, je doute de la sincérité d’un tel arrêté. Dans ce domaine, il y a trop d’abus. Je pense qu’il faut chercher ailleurs le réel motif du report du match. Je n’en dirai pas plus… » , avise Jean-Marie Lenzi. Sur place, le président a pris des photos, montrant l’état du terrain. Un courrier sera fait aux instances du Périgord-Agenais.
Moralité de l’histoire: ce match a peu de chance de se jouer ultérieurement. Tout simplement parce-qu’il n’y a plus de date libre de repli. La dernière journée de la phase régulière, initialement programmée au 4 mars, a déjà été reportée au 11 mars. D’ici là, l’AS Miramont est obligée de faire une première mise à jour de son calendrier, à Issigeac le 4 mars (match en retard du 14 janvier).
Ce même jour, Sainte-Livrade, qui avait usé d’un premier arrêté municipal, jouera contre Le Bugue, un premier match en retard…
Championnat tronqué
Le pire dans cette histoire: « ce championnat gruyère comporte seulement 14 journées. C’est vraiment peu. Sur une dynamique, on était encore en course pour une éventuelle qualification. Or, j’ai bien peur que le P-A n’ait pas d’autre choix que de faire appel à une péréquation pour ce match à Sainte-Livrade… Un comble, le calendrier offrant quand même une bonne vingtaine de dates entre fin septembre et le 11 mars. »