Le GAB perd pied, montée compromise

Inexistantes, les troupes de Fayssal Rhennam ont perdu gros sur un seul match. Tout en se relançant, Toulouse les a (presque) enterrées.

Une chape de plomb s’est abattue sur Meilhan. Surclassé, le GAB a pris une fessée sur son parquet (52-74). L’écart laisse songeur.

A aucun moment, les « Jaunards » ont laissé apparaître un retour de flamme. Pris à la gorge, ils ont été aux abonnés absents.

Lents, maladroits, ils ont été dépassé par la vitesse d’exécution d’un collectif toulousain parfaitement huilé, récitant une leçon de basket en tout point remarquable.

Zut Pasut

A l’image d’un Xavier Pasut de gala, dont l’absence au dernier match contre Dax avait été si regrettée, en raison d’un tout prochain heureux événement…

Or, samedi soir, l’ancien pro était là et bien présent, au grand dam des « Meilhanais » , bougés comme rarement dans leur antre.

« Son retour nous a été d’un grand secours. De toute façon, ce soir, on était au pied du mur. On n’avait pas le choix si on voulait encore exister » , confiait François Couret.

Le meneur de jeu toulousain a le triomphe modeste. « On se relance voilà tout. Il était essentiel pour nous de garder le contact avec les équipes de tête.

A mon avis, il sera difficile de reprendre La Rochelle, que je vois terminer à la première place. Reste la seconde, synonyme également d’une mon- tée en Nationale 1. »

Conquérant, le TBC a signé un retour en grâce, après une mauvaise passe (4 défaites sur ses cinq derniers matches). A l’évidence, sa démonstration de samedi soir prouve - si besoin - qu’il faudra compter sur lui lors du sprint final.

Show de bout en bout

Contre une formation virevoltante, le GAB, à l’inverse emprunté, n’a jamais pu résoudre l’équation d’une défense fermée à double tour.

Peu inspirée, la meilleure attaque de la poule (du moins celle qui l’était) a pratiqué un jeu prévisible, stérile, illustré par un déchet incroyable aux tirs: 14 sur 34 à deux points, 5 sur 21 à trois points.

Ne cherchez pas plus loin la différence avec des Toulousains omniprésents aux rebonds (40 contre 28), volant 13 ballons dans la récupération offensive, pour les convertir en double chance.

Le contraste était saisissant samedi soir, y compris lors de la troisième mi- temps, où en grands vainqueurs, ils ont fait le show jusqu’au bout. A Meilhan, on a vu une seule équipe soudée, démonstrative dans tous les sens du terme.

Capacité de rebond

Cet échec cuisant risque de peser psychologiquement. Dès le prochain match à Beaupuy, où le BBM mènera la vie dure à son voisin. Comme il a su le faire à La Rochelle.

Le GAB, qui n’a plus son des- tin en main, dépend désormais des prochains duels directs entre grosses écuries. Du style des La Rochelle - Cognac, Dax - La Rochelle, Cognac - Dax…

Bordeaux pourrait être un allié de circonstance, recevant au Palais des Sports, La Rochelle, Cognac, Toulouse… Il faut bien s’accrocher à un mince espoir.

L’avenir du GAB est lié d’abord et surtout à sa capacité de rebondir. Samedi soir, le ressort était cassé.

Alors qu’au contraire Toulouse (devant au point average sur Cognac, La Rochelle et Dax) a pris un sérieux ascendant.

Au vu du match de samedi soir, Xavier Pasut et ses potes sont bien ( re) partis pour finir dans les deux premiers. Et voir cette fois-ci la Nationale 1.