Une boulimique de hand à la tête de l’UA Cadillac
À 37 ans, Zarida Abdelmalek est la nouvelle présidente de l’UA Cadillac. Arrivée il y a cinq ans au club, la gardienne de l’équipe féminine n’a pas hésité à prendre le relais de Denis Castets en juin dernier. Portrait d’une jeune femme dynamique et passio
De son propre aveu, Zarida Abdelmalek est « une vraie mordue » . « Je vis hand, je dors hand, je mange hand » , résume la Sud-Girondine. Et avec elle, la formule n’a rien d’exagérée. Éducatrice des jeunes de l’UA Cadillac et gardienne de l’équipe seniors, la jeune femme a trouvé encore un peu de place dans son emploi du temps (surchargé) pour reprendre la présidence du club, en juin dernier. Elle remplace Denis Castets, qui souhaitait passer le flambeau.
Arrivée en Sud-Gironde il y a 11 ans, cette jeune commerciale originaire d’Île-de-France s’est d’abord consacrée à sa vie familiale et professionnelle. Durant quelques années, la mère de famille a mis le handball de côté. « Quand je me suis installée à Podensac pour rejoindre mon mari, je ne faisais plus de sport, raconte l’ancienne joueuse de Cergy. Puis, après avoir eu mes deux enfants, j’ai voulu reprendre une activité sportive. Il y a cinq ans, j’ai rejoint l’UA Cadillac puisque c’était le club le plus proche de chez moi. » Depuis, Zarida Adbelmalek a presque élu domicile au gym- nase cadillacais. Elle enchaîne les entraînements et les matchs avec l’équipe seniors, encadre les jeunes, et mène dorénavant les réunions du bureau directeur. « Le samedi, je passe ma jour- née à la salle » , lâche-t-elle avec un sourire amusé. Mais pour continuer à passer du temps avec ses enfants, la gardienne de l’UAC a trouvé la parade : elle les a convertis au handball. La nouvelle présidente est même leur entraîneur.
Adoubée par l’ancien président
Omniprésente au club, Denis Castets a logiquement pensé à Zarida lorsqu’il a fait part de son souhait de lâcher la présidence en fin de saison dernière. « Il pensait que j’en serais capable » , se projettait- il, à juste titre. Dynamique et investie, cette responsable de clientèle dans l’affichage urbain a accepté le challenge après avoir fait ses preuves dans la commission « sponsoring » où elle avait attiré de nombreux partenaires, forte de son expérience professionnelle.
« Je veux une présidence participative, souligne-t-elle. J’espère que mon nouveau statut ne changera rien dans ma relation avec mes coéquipières, qu’on continuera à aller boire des verres ensemble. » Si elle paie sa tournée, Zarida Abdelmalek ne devrait pas avoir de soucis à se faire ! Ça tombe bien, l’une des priorités de sa présidence est de véhiculer une image conviviale du club en organisant quelques événements festifs. À ce rythmelà, elle va même passer la nuit au gymnase…
« Je vis, je dors et je mange handball »