Le Républicain (Sud-Gironde)

Qualificat­ion à la Pyrrhus pour le Langon FC

Le LFC a décroché sa première victoire officielle de la saison en se qualifiant après prolongati­on à Arudy (3-2). Une victoire très cher payée puisqu’il a terminé à huit.

- N.S. Le match : J.A Biarritz - FC Langon, samedi 16 septembre à 20h au stade Saint-Martin à Biarritz.

C’est bien connu, c’est dans l’adversité que se forge le caractère. Si ce constat vaut pour ce premier succès des Fécélistes en match officiel, on peut alors penser que le leur - de caractère - va se muer en acier trempé… Trempés comme les 22 acteurs de cette rencontre disputée sous des giboulées d’été sur un terrain déplorable et minuscule - plus petit qu’Octavin, c’est dire ! Trempés surtout comme cette fierté qui a semblé leur manquer sur les deux premiers matches où ils avaient trop docilement accepté leur triste sort mais qui cette fois-ci, les a poussés tous ensemble à se battre contre des événements contraires et à se révolter face à la guigne ou l’injustice. Quand bien même ils les ont un peu cherchés… Car enfin, même si les Béarnais d’Arudy ( D1), sans complexe et aussi affûtés qu’une bonne équipe de R4, ont certaineme­nt fait le match de leur saison et bénéficié d’une réussite insolente, marquant sur leur deux seules occasions du match, jamais le LFC n’aurait dû aller jusqu’à la prolongati­on. Oui mais pour cela, il faudrait cesser un jour d’offrir des cadeaux à l’adversaire.

Fin de match à huit

Or, à Arudy comme lors des deux matches précédents, le LFC a continué de raser gratis. A peine Adrien Deloubes a-til ouvert logiquemen­t le score de la tête que les locaux ont exploité une énorme bévue langonnais­e. Le LFC a ensuite repris sa domination certes, mais Vichet et Sardinha ont trouvé la barre, avant que Vîmes ne touche… le poteau ! Et c’est à la sueur de son front qu’il a repris l’avantage, par Vichet, sur un ballon recentré par Carreno. Cette fois, c’est un corner en fin de match qui allait relancer les joueurs de la vallée d’Ossau. Pas au marquage à la réception de celui-ci, les Langonnais n’avaient d’autre recours que de sauver de la main le ballon sur la ligne, par un réflexe malheureux de Jordan Carreno, directemen­t expulsé en tant que dernier défenseur. Le pénalty était bien entendu transformé et le LFC subissait la triple peine, puisque le corner initial était imaginaire.

En prolongati­on, le très zélé M. Joiris infligeait un second carton jaune à Sardinha et le LFC se retrouvait à neuf. Ce qui n’empêchait par Adrien Deloubes d’aller tenter un pressing improbable sur le gardien local, lequel commettait une bourde monumental­e exploitée par le Langonnais qui marquait dans le but vide à la 100e minute… mais qui allait être le héros malheureux de cette rencontre en écopant d’un second carton jaune surréalist­e pour gain de temps supposé quelques minutes plus tard… A huit contre onze, le Langon FC parvenait héroïqueme­nt à protéger son but et à se tirer de ce guêpier mémorable. Tel Pyrrhus 1er d’Épire, quand il défit les Romains en 280 avant J.-C. à Héraclée.

Une recrue argentine

Car c’est avec trois joueurs automatiqu­ement suspendus que Pierrick Landais, confronté déjà à un casse-tête quasi insoluble, devra aligner un groupe compétitif pour aller défier Biarritz sur son terrain ce samedi en championna­t, qui a sué sang et eau lui aussi à Lons pour se qualifier (3-3 après prolongati­on et 5-4 aux tirs au but). Sur ce planlà, les deux équipes seront donc à égalité mais les Basques, eux, disposeron­t de la totalité de leur effectif. Le technicien langonnais, qui rappelle « qu’il n’y a pas de petite victoire » devra surtout recomposer totalement son milieu de terrain, décimé par les absences et ne pourra toujours pas compter sur De Massaud, Dujeantieu ni Ismaël. Bentéjac, Lafon et Njimou devraient en revanche revenir dans le groupe, où apparaîtra pour la première fois la dernière recrue langonnais­e, Nicolas Angiletti, ancien joueur du SA Mérignac, d’origine argentine, que Landais connaît depuis un moment et dont l’arrivée a été favorisée par Sergio Alfonsin, le recruteur du club. Attaquant polyvalent mais avec une prédilecti­on pour l’axe, ce joueur de 26 ans, déjà venu s’entraîner au LFC en janvier dernier, n’était pas encore qualifié le week-end passé pour la coupe de France car le LFC attendait la lettre de sortie du SAM, arrivée en début de semaine.

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