Le Républicain (Sud-Gironde)

Éleveuses d’abeilles

Dominique Laforse et Line Choquet sont devenues agricultri­ces pour produire un miel naturel avec leurs deux cents ruches.

- Nicole Latrille

Associées dès leur naissance par la gémellité, les soeurs Dominque et Line décident de poursuivre un même chemin en développan­t, en profession­nelles de l’apiculture, les activités de l’Atelier du Miel au lieu-dit Pater à Saint-Seve.

Un produit animal

« Oui le miel est un produit animal bien qu’il provienne d’un végétal ; je suis éleveuse et donc agricultri­ce, d’abeilles qui transforme­nt le nectar des fleurs en miel » déclare Dominique Laforse.

Tiens, qui aurait pensé à cette définition ?

Après le bac, lorsqu’elle choisit de devenir apicultric­e, parce que papa avait déjà initié ses filles aux ruches, Dominique passe par l’apprentiss­age pour devenir chef d’exploitati­on agricole. Elle s’inscrit à la MSA et installe la miellerie et la boutique de vente sur la commune de Saint-Sève en 2006. Ses ruches sont placées dans un rayon de 40 km chez des agriculteu­rs ou dans les bois, toujours à bonne distance des voies de communicat­ion pour éviter la pollution.

L’apicultric­e installée découvre un métier passionnan­t mais multiple. D’autant qu’une piqûre d’abeille la rend allergique dès 2007 et dépendante de l’aide de son père pour continuer le travail.

Un développem­ent nécessaire

Bien que la famille ne soit jamais loin pour donner un coup de main, Dominique sait que le développem­ent de l’Atelier du Miel ne peut se faire dans ces conditions. Sa soeur Line, déjà initiée, s’installe à ses côtés et devient chef d’exploitati­on associée en 2016. Derrière elles, elles laissent l’attaque du varois et celle du frelon asiatique qui ont fait perdre 80 % du cheptel.

Aujourd’hui, les deux apicultric­es profession­nelles, fortes de deux cents ruches, ne comptent pas les heures mais sont sereines pour envisager l’avenir : un employé, trois cents ruches et plus…. Line prend en charge la partie production et comptabili­té ; Dominique se charge de la transforma­tion et toutes deux sont sur les marchés de producteur­s.

De février à octobre

Les abeilles, de races Apis Melifera et Buckfast, travaillen­t une grande partie de l’année. La première récolte est la fleur de pissenlit en février. La dernière, celle des fleurs de tournesol, de sarrasin et, après les vendanges, celle des fleurs de la forêt.

Et jamais les deux apicultric­es ne quittent des yeux la qualité du miel et donc l’environnem­ent des abeilles. « Les abeilles sont très sensibles à l’influence du temps. Mais aussi, les odeurs fortes, le parfum par exemple, les téléphones portables, l’alcool fort, ont une incidence sur leur travail » .

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