Une mission sociale mise à mal
Les chiffres sont incontestables. En seulement deux ans, le nombre de bénéficiaires de la Croix Rouge a plus que doublé ( 240 aujourd’hui contre 102 en 2015) alors que le nombre de bénévoles de l’association a presque diminué de moitié (17 contre 30 auparavant).
« Nous ne sommes pas la seule association à souffrir d’un manque de bonnes volontés, malheureusement, souligne Jérémy Dumeau-Santander, président de l’unité locale langonnaise, mais vu que le nombre de personnes en difficulté grandit, nous devons pallier cette difficulté ».
La Croix Rouge Langon se remonte même les manches pour développer de nouvelles activités et des services: « en plus de l’aide alimentaire, nous avons rouvert la vestiboutique et nous avons créé un salon de coiffure et un espace vente de mobilier ».
Dernièrement, l’annonce du gouvernement de la suppression des contrats aidés rajoute un « coup de massue » à cette équipe qui espérait pouvoir embaucher cette année quelqu’un pour s’occuper du secrétariat et de l’administration. « On est déjà assez pénalisé comme ça… » soupire le président.
À cela s’aditionne aussi une inquiétude quant au local de l’aide alimentaire: « le bâtiment que nous occupons doit bientôt être démoli. La Ville de Langon promet de nous trouver une solution mais rien n’est sûr et nous craignons de ne pas pouvoir assurer la distribution en cette fin d’année. »
Impact sur le public
Ces problèmes de logistique que rencontre l’association risquent de « mettre encore plus en difficulté des personnes qui le sont déjà… » s’alarme Jérémy Dumeau-Santander.
Côté subventions, « pour l’instant » , l’association ne voit pas ses aides diminuer, alors elle croise les doigts… elle met aussi en place des actions (vestiboutique, loto, vide-greniers…) pour récolter des fonds afin de subsister et assurer sa mission sociale… jusqu’à quand ?
« Coup de massue »