L’Italie en point d’orgue
La neuvième édition des Riches Heures de La Réole aura un accent profondément italien avec un hommage rendu à un des premiers berceaux de l’art mondial.
Pour le 450ème anniversaire de la naissance du compositeur Claudio Monteverdi, les Riches Heures de La Réole ne pouvaient pas laisser passer l’occasion de rendre hommage à celui qui est considéré comme l’un des créateurs de l’opéra, depuis l’Orfeo, composé en 1607. Au-delà de Monteverdi, c’est aussi l’Italie qui sera au centre de cette 9ème édition du festival des musiques anciennes. Elle aura d’ailleurs la particularité de commencer son « périple » à Bordeaux, en l’église Saint- Seurin, jeudi 28 septembre, avant de retrouver ses bases, à La Réole, ainsi qu’à Monségur, le temps d’une représentation.
L’Italie connue et cachée
Cette année, l’Italie sera décomposée en huit concerts sur quatre jours. « Il y a un souhait de programmer des musiques connues du grand public et des musiques cachées qui ont cohabité » précise Jean-Christophe Candau, directeur artistique du festival. Ainsi, l’Academia Musicale Dell’ Annunciata de Giuliano Carmignola proposera un concert exceptionnel des quatre saisons de Vivaldi sur instruments d’époque alors que parmi les raretés, les solistes de la musique byzantine mettront en lumière la grande Grèce, c’est-à-dire, la Sicile et le sud de l’Italie, avec un répertoire gréco-italien.
Dans le reste de la programmation, on peut noter la double représentation « Tableaux en musique » d’Aurélien Delage et Anne Bernardet qui va mêler l’orgue de l’église St-Pierre avec la peinture et l’histoire de l’art avec voyage des Flandres jusqu’au nord de l’Italie. Le duo se produira une première fois vendredi 29 septembre à 15h avant de remettre le couvert dimanche 1er octobre à 12h, toujours en l’église de la cité millénaire.
Contre l’élitisme
Si le festival fonctionne très bien à La Réole avec des lieux de concerts avec un taux remarquable de remplissage, le directeur artistique évoque le côté élitiste dont pourraient être étiquetées les Riches Heures. « Je suis contre l’idée qu’un festival peut être élitiste ou populaire. Aujourd’hui, on oppose les gens. Il faut nourrir les curiosités et je m’adresse en particulier aux parents qui peuvent permettre aux enfants de venir car c’est à deux pas de chez eux. Nous amenons ici ce qu’il se fait de mieux pour ceux qui n’ont pas l’occasion de voir ce qu’il se fait de mieux » .