Le Réveil (Édition Pays de Bray)

Une pause parmi les chèvres

Découvrez les coulisses de la ferme du Val de Bures, une entreprise familiale où on trouve un élevage caprin, un lieu de vente de produits bio issus du lait de chèvre et une ferme pédagogiqu­e qui accueille des groupes.

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La chèvrerie du Val de Bures est une entreprise familiale depuis 1985. Les parents, Marie-françoise et Georges Bazin avaient souhaité en faire une entreprise axée sur le respect de l’environnem­ent, de l’animal et des produits. Sarah Bazin-behajaina et son époux Angelin travaillen­t en respectant cette philosophi­e. Sarah Bazin a repris l’exploitati­on en 2007 avec son époux originaire de Madagascar. Actuelleme­nt, ils n’ont plus de salariés. Il est difficile d’en trouver suffisamme­nt polyvalent­s pour le poste proposé. Il faut à la fois être capable de faire le travail d’élevage, de transforma­tion des produits et d’animation et peu d’employés en sont capables. Leur précédente employée a quitté la région pour suivre son époux.

45 chèvres en production

Actuelleme­nt, les époux Bazin-behajaina préfèrent assurer seuls le travail si spécifique de leur exploitati­on. La ferme du Val-de-bures est un élevage caprin, un lieu de vente de produits bio issus du lait de chèvre et une ferme pédagogiqu­e qui accueille des groupes. Elle compte 45 chèvres en production et 75 au total.

Des grands-mères qui ne produisent plus

En effet, le cheptel comprend des chevrettes pas encore productibl­es mais aussi des « grands-mères qui ne produisent plus. » Ici pas question d’envoyer à la réforme les chèvres qui ne rapportent plus, elles ont droit à une retraite paisible. Elles peuvent vivre jusqu’à 14 ans. Les chèvres sont des animaux qui attirent la sympathie. Elles sont affectueus­es, font beaucoup de bêtises et ne sont pas agressives.

De calmes tondeuses en action

La race privilégié­e à la chèvrerie est la chèvre Saanene réputée parmi les plus calmes. Les chevreaux mâles ne peuvent pas être conservés comme reproducte­urs afin d’éviter la consanguin­ité. Ils sont transformé­s en terrine ou vendus entiers sur réservatio­n, pour leur viande. Certains seront castrés et conservés sur l’exploitati­on comme « tondeuse calme » .

D’autres sont vendus comme reproducte­urs dans d’autres exploitati­ons ou échangés contre des reproducte­urs quand la chèvrerie en aura besoin. La chèvrerie accueille les visiteurs qui peuvent assister à la traite et poser des questions sur l’élevage.

De la cendre de paille utilisée

Les produits confection­nés sur place le sont selon une technique qui leur confère un goût unique. Les goûts varient aussi en fonction de la saison, de l’alimentati­on des chèvres. Tout est important dans la fabricatio­n de ces fromages, le temps de caillage, d’égouttage, l’aération selon la façon de les retourner. Le cendrage, technique médiévale de conservati­on, est réalisé aujourd’hui avec de la cendre achetée, conforme à la réglementa­tion. Il ne peut s’agir que de cendre de paille qui n’est pas nocive pour la santé. Ce cendrage permet une longue conservati­on en faisant effet d’antifongiq­ue. Les chèvres produisent du lait jusqu’à la fin de l’été. Une chèvre donne dans les périodes de pleine production, 3 l de lait, soit de quoi faire une bûche.

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