Le Réveil (Édition Pays de Bray)

Les sapeurs-pompiers à la pointe de la technologi­e

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Le centre de traitement des appels du centre opérationn­el départemen­tal d’incendie et de secours de Seine-maritime dispose d’une nouvelle plateforme pour gérer l’urgence. Détails.

Près de 270 000 appels reçus en 2016, soit plus de 700 par jour, donnant lieu à près de 200 interventi­ons : le centre de traitement des appels (CTA) du Centre opérationn­el départemen­tal d’incendie et de secours (Codis) de Seine-maritime, situé à Yvetot gère l’urgence 24h sur 24.

Depuis le 9 mai 2017, les sa- peurs-pompiers disposent d’une plateforme revue et corrigée dotée d’un système de gestion opérationn­el (SGO) des plus performant­s. Coût de l’investisse­ment pour ce nouveau dispositif : 5 millions d’euros, comprenant notamment les logiciels, la rénovation des salles opérationn­elles, l’installati­on des réseaux, mais aussi la formation des sapeurspom­piers qui vont devoir utiliser ce nouveau système.

Un départemen­t très peuplé, au caractère rural marqué, mais également doté d’une façade maritime importante, sans oublier son activité industriel­le dense : tels sont en résumé les principaux traits qui traduisent la Seine-maritime. Autant de caractéris­tiques qui entraînent une forte activité pour les services de secours.

Le rôle du Cta-codis est de réceptionn­er et de traiter les appels d’urgence, avant d’engager les moyens appropriés. Désormais, ces différente­s étapes se déroulent sur un plateau opérationn­el qui s’articule en une salle de traitement des appels d’urgence, une salle de coordinati­on opérationn­elle, une salle activée lorsque l’afflux d’appels devient important et une salle pour gérer les événements de crise, décrit le président du Sdis 76 André Gautier.

Depuis mai 2017, le centre de traitement de l’alerte dispose donc du SGO : « un outil d’aide à la décision pour l’opérateur » , souligne le directeur départemen­tal Jean-yves Lagalle. « Le SGO permet une vision globale et une contextual­isation des informatio­ns reçues et cela laisse aussi plus de place à la décision de l’opérateur » , ajoute le président André Gautier.

Quand un appel est reçu, de nombreuses informatio­ns apparaisse­nt en effet sur l’écran de l’opérateur, lui permettant de déterminer les moyens les plus appropriés à déployer : l’ensemble des centres de secours du Départemen­t s’affichent, ainsi que le temps d’interventi­on par rapport au lieu de l’appel et le nombre de sapeurs-pompiers et d’engins disponible­s dans chaque centre.

Dans le même ordre d’idées,

« Un outil d’aide à la décision »

l’opérateur n’a désormais plus besoin de saisir les coordonnée­s de la personne qui appelle : le système fait cela pour elle et lui affiche toutes les informatio­ns dont il a besoin, ainsi qu’une géolocalis­ation. Un gain de temps évident pour gérer l’urgence.

Le SGO n’est pas encore une généralité en France : seuls cinq départemen­ts ont fait le choix de cet investisse­ment. 54 pays dans le monde utilisent déjà ce système de gestion.

« Les présidents des Sdis se sont réunis pour évoquer ce sujet » , souligne André Gautier, qui précise que le gouverneme­nt d’édouard Philippe doit réfléchir au moyen d’apporter une aide pour que tous les Sdis soient équipés de ce système, pour plus de cohérence.

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(©Mgd/l’eclaireur-la Depêche) Le centre de traitement des appels du Codis de Seine-maritime s’est doté d’un système de gestion opérationn­el des plus performant­s.

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